Un stagiaire gravement accidenté, ses parents se retournent contre son école

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Rédaction Europe1.fr , modifié à
Les parents de Benjamin Danielou, un étudiant victime d'un très grave accident de la route alors qu'il était en stage en Thaïlande en 2005, ont porté plainte mardi contre son école de commerce pour "mise en danger de la vie de leur enfant". Benjamin Danielou est actuellement dans le coma, dans un état désespéré.

Benjamin Danielou, 22 ans, étudiant à l'Ecole de gestion et de commerce de Bretagne, effectuait en 2005 un stage en Thaïlande dans le domaine de la comptabilité. C'est là qu'il a été victime d'un très grave accident de la route qui l'a plongé dans un coma irréversible. Rapatrié en France depuis et hospitalisé, son état est aujourd'hui considéré comme désespéré. Ses parents ont décidé mardi de porter plainte pour "mise en danger d'autrui" contre la Chambre de commerce et d'industrie du Pays de Saint-Malo qui est l'organisme de tutelle de l'école de commerce. Car le jeune homme effectuait un stage dans le cadre de ses études. L'étudiant avait déjà été agressé lors du trajet entre son domicile et son lieu de travail thaïlandais, une semaine avant l'accident de la route. Pour ses parents, l'école aurait dû signaler son cas aux services de l'assurance maladie. Plus généralement, les conditions du stage semblaient assez douteuses : Benjamin Danielou travaillait 70 heures par semaine, 7 jours sur 7, et pour le compte d'un Britannique recrutant des prostituées. La Chambre de commerce et d'industrie avance elle que les cotisations pour "accident du travail" ont été payées régulièrement et que l'étudiant n'avait pas signalé par courriers électroniques la dangerosité de son lieu de stage. Pour Génération précaire, le collectif qui lutte pour la défense des droits des stagiaires, "le drame de Benjamin Danielou, c'est le drame de trop". "Au-delà de ce cas d'école, le collectif constate que c'est toute la question de l'encadrement du recours aux stages qui est inlassablement placée en stand-by par les responsables politiques" estime Génération précaire.