"Un lien s'est distendu entre la République et les jeunes" (E1)

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Bruno Julliard, chargé de l'éducation dans l'équipe de campagne de François Hollande et Julien Rochedy, porte-parole du FNJ (Front national de la Jeunesse) et président "des Jeunes avec Marine" étaient invités sur Europe 1 jeudi. Interrogés sur la désaffection des jeunes pour la politique, ces deux représentants de la nouvelle génération politique ont fourni leur analyse sur la question.

"Il est vrai que les jeunes s’inscrivent moins sur les listes électorales et votent moins aux élections. C'est d'autant plus dommageable qu'ils sont aujourd'hui les premières victimes de la crise", a estimé le socialiste Bruno Julliard. "Peut-être que les partis politiques tous confondus jusqu'à présent n'ont pas donné (...) la place aux jeunes qu'ils méritent dans le débat politique", a-t-il poursuivi. "Un lien s'est distendu entre la République et les jeunes et leur avenir. Il faut lister deux priorités : la formation, l'école qui ont été martyrisées par la droite et l'emploi qui est aujourd'hui le souci quotidien de bon nombre de jeunes", a expliqué l'élu parisien.

Pour Julien Rochedy, c'est davantage "l'esprit de fatalisme qu'on impose un peu aux Français" qui est à la base du désintérêt des jeunes. "Les jeunes qui devraient être les premiers à s'en sortir subissent tellement cet esprit là qu'ils n'ont plus confiance en rien", a-t-il estimé. "Marine Le Pen est nouvelle en politique, c'est sa première élection présidentielle, elle représente vraiment un projet d'avenir. Les autres, ça fait 30 ans qu'on les connaît", a conclu Julien Rochedy.