Un haut responsable du Medef dans le collimateur de la justice

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Rédaction Europe1.fr , modifié à
Le parquet de Paris a ouvert mercredi une enquête préliminaire sur des retraits de fonds suspects de 5,6 millions d'euros opérés par Denis Gautier-Sauvagnac, négociateur en chef du Medef. Ces retraits auraient été effectués dans les caisses de l'Union des industries et métiers de la métallurgie. Denis Gautier-Sauvagnac a nié toute malversation.

Une des figures du Medef depuis 20 ans, Denis Gautier-Sauvagnac, intéresse de près la justice. Le parquet de Paris a été saisi lundi sur un signalement de la cellule de lutte contre le blanchiment du ministère de l'Economie et des Finances (Tracfin : Traitement du renseignement et action contre les circuits financiers clandestins). Selon les enquêteurs de Bercy, Denis Gautier-Sauvagnac, président de l'Union des industries et métiers de la métallurgie (UIMM), aurait retiré, dans des conditions jugées suspectes, 5,6 millions d'euros en liquide entre 2000 et 2007 des caisses de cette fédération.

C'est un cadre de la BNP qui a donné l'alerte. Selon le Figaro, l'homme était intrigué par le fait de voir Denis Gautier-Sauvagnac, une assistante ou un de ses collaborateurs, venir retirer d'importantes sommes en liquide, pouvant atteindre 150.000 à 200.000 euros, du compte de l'UIMM. Interrogé alors par la banque sur ces retraits, Denis Gautier-Sauvagnac, qui est également vice-président de l'Unedic, a réfuté toute malversation. Il aurait expliqué que ces fonds étaient consacrés aux oeuvres sociales de la métallurgie et plus particulièrement aux retraités ou malades du secteur. Placé sous la surveillance de Tracfin, le compte de l'UIMM a continué à être ponctionné par des retraits en liquide jusqu'au début 2007.

Une enquête préliminaire a été ouverte par le parquet de Paris.Denis Gautier-Sauvagnac, qui est également vice-président de l'Unedic, a nié toute malversation dans cette affaire. "Nous n'avons rien à voir, ni de près ni de loin, avec des malversations qui relèvent de Tracfin", a affirmé le vice-président de l'UIMM. Interrogé sur cette affaire, la chancellerie et le Medef se sont refusés à tout commentaire pour le moment.