Il est 6 heures dimanche matin, lorsque la police se rend dans un appartement de Lormont près de Bordeaux. Elle a été alertée par des passants qu'un membre humain, un morceau d'une jambe sectionnée, avait été retrouvé sur la voie publique, apparemment jeté d'un appartement. A leur arrivée, les policiers de la Sûreté urbaine et les membres de police-secours essuient des coups de feu d'individu. Une dizaine d'hommes du groupe d'intervention de la police nationale (GIPN) sont appelés sur place et ils sont eux aussi la cible de coups de feu. Le GIPN fait alors évacuer l'immeuble.
Le forcené est maîtrisé entre 07H00 et 07H30. Le jeune homme a été blessé "par un tir de riposte en légitime défense". Il a été hospitalisé et "ses jours ne sont pas en danger". Interné à l'hôpital psychiatrique de Cadillac, en Gironde, et en permission pour le week-end, il aurait agi "vraisemblablement dans un état de démence". En raison de son état de santé, il n'a pas pu être entendu, selon la police. Sa mère, âgée de 56 ans, a été trouvée morte dans l'appartement..
Son "passé psychiatrique est très lourd", a indiqué son avocat regrettant le manque de moyens face à ce type d'individus. Le jeune homme avait bénéficié en 2001 d'un non-lieu psychiatrique après avoir été accusé du meurtre d'un co-détenu à la maison d'arrêt de Gradignan. Des expertises psychiatriques avaient en effet conclu qu'il souffrait de troubles graves et ne pouvait être considéré comme responsable de ses actes. Il avait été placé à l'hôpital psychiatrique de Cadillac, réservé aux malades considérés comme dangereux.