Difficile de dire pour l'heure comment est mort à Abidjan Michel Niaucel, le diplomate français qui travaillait pour l'Union européenne. La police, qui exclut la thèse du suicide, enquête sur les circonstances et le mobile du meurtre de cet ancien commissaire de police qui était chargé de la sécurité de la délégation régionale de la Commission européenne en Côte d'Ivoire. "Il a été tué avec sa propre arme de service (...) les premiers éléments de l'enquête sur le lieu du crime semblent exclure un suicide", a déclaré un diplomate européen qui a demandé à conserver l'anonymat. Des indices semblent orienter les enquêteurs vers la thèse du crime passionnel. Une suspecte : l'épouse de Michel Niaucel. Elle est en garde à vue depuis mercredi matin. Elle a reconnu avoir été avec son mari quand il a été tué. En revanche, elle nie avoir un rapport avec ce meurtre. Son rôle : avoir donné l'alerte. Mais les gardiens de la villa n'ont rien vu. En outre, aucune effraction n'a été constatée, aucun objet n'a été volé et l'arme du crime a été retrouvée dans un placard de la maison. Michel Niaucel a été tué vers 01h00 du matin dans la nuit de mardi à mercredi dans l'appartement qu'il occupait avec sa femme et sa fille dans des bâtiments de l'UE de l'ex-capitale ivoirienne. Le ministre français des Affaires étrangères, Philippe Douste-Blazy, a fait savoir que Paris était en contact avec les autorités ivoiriennes. "J'adresse, dans ce moment très douloureux, mes plus sincères condoléances à la famille et aux proches de notre compatriote assassiné à Abidjan", dit-il dans un communiqué publié par le Quai d'Orsay. "Nous sommes en contact avec la Commission et bien évidemment avec les autorités ivoiriennes. Une enquête a été engagée: je souhaite que toute la lumière soit faite sur cet horrible assassinat."