Un cultivateur de maïs transgénique se suicide avant une manisfestation

  • Copié
Rédaction Europe1.fr , modifié à
Un agriculteur s'est suicidé dimanche dans le Lot. Un drame à l'origine d'une polémique puisque l'un de ses champs devait être la cible d'une manifestation anti-OGM. La FNSA demande l'arrêt immédiat de ce type de manifestation.

"C'est le drame de trop" pour la FNSEA. Un agriculteur du Lot s'est donné la mort dimanche. L'homme avait semé du maïs transgénique et l'un de ses champs devait être la cible d'un pique-nique anti-OGM. Au pied de l'arbre auquel il s'est pendu, on a retrouvé un tract qui appelait à la manifestation. Dans un communiqué commun, la FNSEA et les Jeunes Agriculteurs affirment que le paysan de 46 ans s'est donné la mort parce qu'il n'a "semble-t-il pas pu supporter l'idée d'être mis en cause par ces militants irresponsables et que ses parcelles puissent être détruites". La Confédération paysanne a annulé la manifestation après avoir appris le drame. Elle souligne que le but n'était pas de faucher le champ mais de provoquer le débat. L'explication de la FNSEA est cependant jugée "indécente" par José Bové. Celui-ci demande un moratoire sur la culture des OGM. Selon la FNSEA, le cultivateur qui s'est suicidé avait "respecté toutes les réglementations" et "a oeuvré dans le cadre légal de la production de cultures OGM." Les ministres de l'Ecologie et de l'Agriculture ont adressé leurs condoléances à la famille. "Dans le souci de respecter le deuil de la famille et de prévenir toute interprétation hâtive", Jean-Louis Borloo et Michel Barnier ont également lancé "un appel à l'apaisement et à la dignité à l'intention de tous les acteurs du débat sur les OGM". La justice a ordonné une enquête pour déterminer la cause du décès de cet exploitant agricole retrouvé pendu dans un champ près de Girac.