UIMM : Saint-Geours succède à Gautier-Sauvagnac

  • Copié
Rédaction Europe1.fr , modifié à
L'UIMM a élu jeudi son nouveau président en la personne de Frédéric Saint-Geours, qui aura pour tâche de tourner la page de la présidence de Denis Gautier-Sauvagnac, entachée par l'affaire des retraits de fonds suspects au sein de l'organisation patronale. Le directeur général de Peugeot se pose en homme du "renouveau".

"Je suis là pour être le président du renouveau de l'UIMM." Frédéric Saint-Geours, qui quittera ses fonctions de directeur général de Peugeot le 1er janvier prochain, a été élu jeudi au second tour par le conseil de l'Union des industries et des métiers de la métallurgie face à Jean-Jacques Leguay, président de l'UIMM Alsace.

Denis Gautier-Sauvagnac avait démissionné le 15 novembre de la présidence de l'UIMM, après avoir été mis en cause dans une affaire de retraits suspects en liquide de 19 millions d'euros des caisses de la puissante organisation patronale. Il est visé par une information judiciaire ouverte pour abus de confiance et pourrait se voir signifier sa mise en examen le 15 janvier. Il reste toutefois délégué général de l'organisation, un poste-clef qu'il doit quitter en 2008 pour prendre sa retraite. Pour recruter son successeur, Frédéric Saint-Geours compte "lancer une vraie procédure de recrutement" avec "un chasseur de tête".

Le nouveau président devra également améliorer la transparence financière de l'organisation avec la publication de comptes certifiés dès 2008. Il aura aussi à gérer la caisse de plusieurs centaines de millions d'euros constituée par l'UIMM, un "trésor de guerre" amassé depuis le début des années 70 pour aider les entreprises à faire face aux conflits sociaux.

Frédéric Saint-Geours, qui a pris ses fonctions à la tête de l'UIMM dès jeudi, assure qu'il va "consacrer beaucoup de temps" à sa nouvelle fonction. A compter du 1er janvier, il deviendra conseiller du président du directoire de PSA Christian Streiff, qui l'a écarté de la direction générale de Peugeot. Réputé homme de consensus, il devra aussi trouver un équilibre entre les PME et les grandes entreprises (Areva, Renault ou PSA), au sein d'une organisation dont les activités recouvrent un très large éventail, allant de la sidérurgie et la fonderie aux industries aéronautiques et spatiales en passant par l'électronique et l'informatique.