Tron : ses mandats, ses polémiques

Georges Tron a démissionné dimanche
Georges Tron a démissionné dimanche © MAXPPP
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Hélène Favier avec AFP , modifié à
PORTRAIT - Accusé d'agressions sexuelles, le secrétaire d'Etat a démissionné du gouvernement.

Ancien proche de Dominique de Villepin, Georges Tron a quitté, dimanche, le gouvernement. Sa démission du poste de secrétaire d'Etat chargé de la Fonction publique intervient à la suite d'accusations d'agressions sexuelles portées par deux anciennes employées.

Georges Tron reste toutefois maire UMP de Draveil, dans l'Essonne, mandat qu'il occupe depuis 1995 et pour lequel, il n'a, pour l'heure, pas présenté de démission.

Au gouvernement, Georges Tron a notamment contribué à mener la réforme des retraites promulguée en novembre 2010 et appliqué la politique de non-remplacement d'un fonctionnaire sur deux, dont il avait été l'un des initiateurs.

Un homme de cabinet, proche de Balladur

Né le 1er août 1957 à Neuilly sur-Seine dans les Hauts-de-Seine, l'ancien secrétaire d'Etat est titulaire d'une maîtrise de droit et est avocat au barreau de Paris depuis 2009.

Georges Tron a entamé sa carrière politique en 1982, comme chargé de mission au Conseil de Paris auprès de Jacques Chirac. Il y rencontre alors Édouard Balladur et le suit au ministère de l'Economie quand ce dernier est nommé ministre (1986-1988). En 1988, Édouard Balladur, député de Paris, le retient comme chef de cabinet durant la législature, puis le choisit pour être son conseiller à Matignon en 1993.

A l'époque, interrogé par France 3, Georges Tron détaille les fonctions qu'il occupe :

Parallèlement à ces postes, Georges Tron est élu député de l'Essonne en 1993. Réélu en 1997, 2002 et 2007, il impose sa silhouette longiligne et à la chevelure blanchie dans les couloirs de l'Assemblée.

Ex-villepiniste rallié à la cause de Sarkozy

Proche de Dominique de Villepin, Georges Tron ne s'est rallié à la candidature de Nicolas Sarkozy qu'en mars 2007, moins de deux mois avant le premier tour de la présidentielle.

Ardent défenseur de l'ancien Premier ministre au cours de l'affaire Clearstream, Georges Tron a depuis pris ses distances avec Dominique de Villepin, tout en insistant sur son "amitié" à son égard.

Les polémiques

Reste que le parcours de Georges Tron a récemment été jalonné par plusieurs polémiques. En 2005 d'abord, il a été épinglé par l'opposition, lorsque - après les émeutes de banlieue - il annonce la suspension "immédiate" dans sa commune des aides sociales municipales aux familles des fauteurs de troubles condamnés par la justice.

En mars 2010 ensuite, à peine entré au gouvernement, il doit se justifier de la location, depuis octobre 1992, dans un immeuble à loyer modéré appartenant à la ville de Paris, d'un appartement de 118 m2 dans le XVe arrondissement.

Puis en février dernier, il est mis en cause à propos d'un emploi aidé dont bénéficiait sa belle-soeur dans la ville. Il accuse alors la "famille" Le Pen d'être à l'origine de cette attaque, Marie-Caroline Le Pen, soeur de Marine Le Pen, résidant dans la commune.