Traité européen : le PS veut éviter d'autres déchirements

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Rédaction Europe1.fr , modifié à
François Hollande a tenu à définir sans tarder la position officielle du Parti socialiste face au traité européen simplifié signé par les chefs de gouvernement la semaine dernière à Lisbonne. Ce sera "oui" lors du vote au Parlement, même si le PS aurait préféré passer par la voie référendaire. Une position commune qui pourrait ne pas suffire à masquer les dissensions déjà apparues lors du débat sur la Constitution européenne en 2005.

Les "nonistes" du 29 mai 2005 auraient-ils disparu du PS ? Pas forcément, mais ils se font plus discrets. Alors qu'un nouveau traité européen a été négocié et signé à Lisbonne par les chefs de l'Etat la semaine dernière, le Parti socialiste semble vouloir éviter à tout prix de nouvelles dissensions internes. Comme celles vécues lors du référendum sur la Constitution européenne. François Hollande plaide cette fois pour l'unité et défend un texte mais s'il le considère comme une avancée "a minima".

Les parlementaires socialistes devraient donc laisser "passer" ce traité simplifié européen lorsqu'il sera soumis au vote du Parlement. En votant pour ou en s'abstenant. Le PS signale par ailleurs qu'il aurait préféré un référendum pour faire valider, ou invalider, ce texte par le peuple, comme cela avait été le cas avec la Constitution européenne. "Au-delà de cette question sur la procédure - référendum ou pas -, que nous déplorons, il est vrai que nous sommes majoritairement pour voter ce texte" a expliqué le premier secrétaire du PS. La voie référendaire était un des engagements principaux de la candidate Ségolène Royal.

En 2005, une majorité des militants socialistes s'étaient prononcés pour la ratification de cette Constitution mais une partie du PS, notamment sous la houlette de Laurent Fabius, s'était désolidarisée de cette décision et revendiquée la victoire du "non" lors du référendum. Désormais Vincent Peillon a rejoint le camp du "oui " et Henri Emmanuelli et Laurent Fabius concentrent leurs exigences sur la question du référendum.