Tous au secours du soldat NKM !

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et Caroline Roux , modifié à
L’INFO POLITIQUE - Fillon, Copé et Sarkozy vont monter au front pour tenter de sauver la candidate à Paris.

L’INFO. A Paris, les sondages se suivent et se ressemblent. Selon la dernière enquête d’opinion de l’Ifop parue dans le Journal du Dimanche, la socialiste Anne Hidalgo emporterait la mairie de Paris, avec 52,5% des suffrages. A droite, l’heure est grave : les barons de l’UMP ont donc décidé de se mobiliser derrière Nathalie Kosciusko-Morizet. Selon Caroline Roux, éditorialiste politique d’Europe 1, Jean-Louis Borloo, François Fillon ou encore Jean-François Copé vont prochainement afficher leurs soutiens à l’ancienne ministre. Sans oublier un certain… Nicolas Sarkozy.

"Un geste commercial". A l’heure du déjeuner, à l'occasion d'une réunion lundi son comité politique élargi, Nathalie Kosciusko-Morizet aura droit à un petit coucou de Jean-Louis Borloo. Objectif : offrir une belle image de l’harmonie retrouvée avec le centre. A l’heure de l’apéritif, c’est François Fillon qui s’affichera avec la candidate  pour l’inauguration de la permanence du 5ème arrondissement. Mercredi, ce sera au tour de Jean-François Copé, pourtant loin d’être son plus grand fan, de soutenir la candidate UMP. En coulisses, pour prouver sa bienveillance à l’égard de NKM, il assure même tout faire pour calmer les ardeurs de son ami Charles Beigbeder, entré en dissidence.

Alain Juppé, lui, reste pour le moment en retrait, mais a fait savoir qu’il serait là, si besoin, notamment dans le 18ème arrondissement, où il a été élu il y a vingt ans. Le maire de Bordeaux apprécie NKM et le dit. Son ancienne épouse tient même la permanence du 14ème arrondissement. Dernier signe que l’UMP se mobilise : Pierre Charon, l’un des plus puissants barons de la droite parisienne, a prévu, lui aussi, de faire "un geste commercial", selon ses mots, à destination de l’ancienne ministre.

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Et Sarkozy ? S’il s’astreint toujours à une cure de silence médiatique, l’ancien président a déjà fait acte de soutien à l’égard de son ancienne porte-parole. Une photo à ses côtés dans les tribunes du Parc des princes ou lors d’un concert de Carla Bruni, c’était déjà beaucoup. Nicolas Sarkozy a fait encore plus en confiant tout le bien qu’il pense de NKM dans une des quatre biographies qui lui sont consacrées : "je le lui ai dit:¨’fonce, tu es sûre de gagner. Même si tu perds, tu auras gagné. Tu es sûre de faire un beau score, tu feras mieux que ce qu'auront fait les autres’", aurait-il déclaré à Marion Mourgue, l'auteure. Carla Bruni organise quant à elle des dîners de soutien avec ses amis artistes.

Pas question toutefois de voir l’ancien président s’afficher avec NKM sur un marché ou lors d’une réunion publique, ce que la candidate comprend : "le retour politique de Nicolas Sarkozy, ça ne peut pas être les municipales à Paris". Et NKM l’ambitieuse de rappeler que cette campagne est avant tout la sienne.

"Paris, c'est plié". Pourtant, si le retour d’une droite en apparence unie derrière NKM ne peut être qu’une bonne nouvelle pour la candidate, Caroline Roux est catégorique quant à l’efficacité d’une telle stratégie : "ça ne change rien. Ça fait des images pour les caméras mais ça ne bouge pas une voix. C’est aujourd’hui entre elle et les Parisiens que ça se joue". Il reste trois mois à Nathalie Kosciusko-Morizet pour les convaincre. Nicolas Sarkozy, lui, s’est déjà fait une raison, dans des propos rapportés la semaine dernière par le Canard enchaîné : "l'UMP va se prendre une branlée aux municipales comme aux européennes. Paris, c'est plié".