Des centaines de milliers de spectateurs sont attendus cet après-midi à Londres pour le prologue du Tour de France qui traversera les plus beaux quartiers de la acpitale britannique. Ils pourront regarder la course sur la vingtaine d'écrans géants qui seront installés pour l'occasion. Il s'agit d'un dispositif sans équivalent. Demain, ce sera la première étape du tour qui conduira le peloton jusqu'à Canterbury.Il est loin le temps où les Français remportaient le Tour de France!Le dernier tricolore à avoir franchi la ligne d'arrivée sur les Champs-Elysées en vainqueur s'appelle... Bernard Hinault ! Cette année, les Français, qui apparaissent moins résignés et plus ambitieux avec la disqualification de plusieurs favoris dopés, comptent bien s'engouffrer dans les échappées. Et 2007 pourrait être l'année de Christophe Moreau. Rassuré par son succès dans le Critérium du Dauphiné libéré, excité par son récent titre de champion de France, il dit vouloir mener un combat pour le classement général. "Je ne me suis jamais senti aussi bien avant le départ du Tour de France", assurait-il jeudi à Londres. "Depuis 2000, je respecte exactement le même programme parce qu'il me semble indispensable de me construire des repères solides avant le Tour de France. "J'ai été bon dans le Tour de Catalogne, j'ai gagné le Critérium du Dauphiné libéré et puis j'ai eu le grand bonheur de devenir champion de France", rappelle-t-il. "Je pense avoir très bien géré les périodes séparant ces courses. Physiquement, mentalement, je suis vraiment bien et je me dis que je n'ai rien à perdre. "Si je devais avoir une défaillance, m'en voudrait-on ?" demande-t-il. "Je ne sais pas, mais dans mon esprit je pars pour une place dans les cinq premiers. Le podium peut-être." Dans sa longue carrière, Christophe Moreau a tout connu. Le statut d'équipier auprès de Richard Virenque jusqu'en 1998. Celui de co-leader avec Joseba Beloki en 2000 dans une lutte d'influence qu'il n'a pas toujours bien négocié. Un rôle de leader au Crédit Agricole tout en acceptant que l'équipe se mette aussi au service de Thor Hushovd. Enfin, de nouveau un leadership bicéphale en 2006 avec Francisco Mancebo, rattrapé par l'affaire Puerto, puis avec le surprenant Cyril Dessel, finalement septième et mieux classé que lui au général. Depuis un mois, Moreau a été très convaincant et tout le monde accepte de se mettre à son service. Le sprinteur Jean-Patrick Nazon n'a pas été sélectionné au profit de l'Australien Simon Gerrans, un excellent équipier tout terrain. "Je suis serein", poursuit-il. "Ce que j'ai vécu dans le Mont-Ventoux pendant le Dauphiné libéré, ce que j'ai tenté à Saint-Etienne en partant de loin me démontrent que j'ai de la réussite et je veux en profiter." La réussite dont il parle est indéniable mais il a aussi la sagesse qui lui a longtemps manqué...