Tarterêts : l'un des deux CRS désigne son agresseur

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Rédaction Europe1.fr , modifié à
L'un des deux CRS agressés le 19 septembre 2006 dans la cité des Tarterêts à Corbeil-Essonnes a désigné "formellement", devant le tribunal correctionnel d'Evry, l'un des prévenus comme étant un des agresseurs. Ce dernier affirme au contraire que le policier se trompe.

"C'est monsieur, au fond. C'est celui qui m'a asséné le dernier coup à la face", a déclaré le sous-brigadier Marc Audiffren, désignant du doigt l'agresseur qu'il affirme avoir identifié.

Le président du tribunal Eric Gillet avait auparavant rappelé "l'importance des enjeux", trois des cinq agresseurs présumés encourant vingt ans de prison. "On n'est pas là juste pour condamner absolument des gens parce qu'il faut des coupables. On est là pour juger et chercher la vérité", a-t-il averti.

Le magistrat a ensuite interrogé Bachirou Tandjigora, 21 ans, désigné par le policier. Le jeune homme a invoqué une "erreur" de la part de la victime. "Il a vu un autre qui me ressemblait. C'est sûr que ça peut pas être moi", a-t-il expliqué.

Un témoin sous X sera entendu vendredi matin, a annoncé jeudi à l'audience le président du tribunal Eric Gillet. Le tribunal fait ainsi droit à la requête des avocats de la défense, qui contestent la fiabilité de ce témoin entendu sous le régime de l'anonymat pendant l'enquête. Cette audition se déroulera dans une salle du palais de justice d'Evry via un dispositif de visio-conférence permettant de flouter l'image et de brouiller la voix de ce témoin afin de préserver son anonymat et le protéger. Elle se fera à huis clos, mais sera toutefois ouverte à la presse, "par souci de transparence".