TGV Est : Strasbourg fête ses 1ers passagers

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Rédaction Europe1.fr , modifié à
Le TGV Est Européen a transporté ses premiers passagers commerciaux ce dimanche vers Strasbourg, où le maire UMP Fabienne Keller et Guillaume Pépy, directeur général de la SNCF, ont salué les voyageurs partis de Paris deux heures et vingt minutes plus tôt.

Une fanfare et une distribution de Bretzel, le célèbre gâteau salé alsacien, ont marqué l'arrivée du train que la région attendait depuis une vingtaine d'années et qui met fin à son relatif enclavement. Il fallait auparavant 3h50 pour effectuer le trajet, dans le meilleur des cas. Dans la rame bondée, la plupart des voyageurs n'avait effectué le voyage que pour participer à cette "première". "On s'est réveillés à 4h30 du matin pour faire l'aller-retour dans la journée. Notre fils Paul n'a jamais pris le TGV et on ne connaît pas Strasbourg", a confié Fabienne Rollet, qui habite avec son époux près de Chantilly, au nord de Paris. "C'est époustouflant, indescriptible, quelque-chose qu'on attendait depuis très longtemps", s'enthousiasme Lucas Gheddab, vendeur de prêt-à-porter strasbourgeois qui a pris le dernier train Corail samedi pour rentrer à Strasbourg dans ce premier TGV. Pour Eric Gourlin et Emmanuelle Kehr, des parisiens, c'est "un double clin d'oeil". Il est conducteur d'essai à la SNCF, elle est hôtesse de l'air et d'origine alsacienne. "Je ne prendrai plus l'avion ni la voiture pour aller à Strasbourg", pense-t-elle. Lui s'étonne qu'il ait fallu 17 ans après le lancement du TGV Atlantique pour réaliser le TGV Est. Les voyageurs ont rejoint la ville en traversant le nouveau hall, encore en chantier, de la gare : une verrière de 150 mètres de long et 23 mètres de haut qui recouvre comme une bulle ovoïde la façade de l'édifice classé, inauguré en 1883 sous Guillaume II, le dernier empereur d'Allemagne. Fabienne Keller et Guillaume Pépy avaient entre-temps embarqué dans ce premier TGV qui poursuivait sa route vers l'Allemagne. Ils devaient être accueillis à Stuttgart, le terminus du train, par le maire de la ville, Wolfgang Schuster, et par Günther Oettinger, ministre-président du Bade-Wurtemberg. La capitale de ce Land allemand n'est plus désormais qu'à 3h40 de Paris, contre six heures précédemment. La nouvelle ligne met Strasbourg à 2h20 de Paris, Nancy et Metz à une heure et demie et Reims à 45 minutes. Stuttgart et Francfort seront à moins de quatre heures de la capitale française, Luxembourg à 2h05 et Zurich à 4h35.