Suspension de la grève aux Echos

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Rédaction Europe1.fr , modifié à
Les salariés du quotidien Les Echos ont suspendu leur mouvement de grève entamé mardi. Les journalistes protestaient contre le projet de vente du groupe par son propriétaire, l'éditeur britannique Pearson, à Bernard Arnault, PDG de LVMH et déjà propriétaire de La Tribune. Les Echos étaient absent des kiosques mardi matin et le site Internet lesechos.fr suspendu.

Ouf de soulagement à la direction des Echos. Les salariés du quotidien ont suspendu mercredi la grève entamée la veille pour protester contre l'éventuel rachat du titre par Bernard Arnault au groupe Pearson. Bernard Arnault est déjà propriétaire du quotidien économique La Tribune, principal concurrent des Echos. Les Echos. Les syndicats SNJ, SNJ-CGT, CFTC et de la Société des Journalistes du premier quotidien économique français avaient lancé mardi une grève. Comme l'explique une déléguée syndicale, les salariés des Echos ont voulu "marquer un coup". Le point de discorde est le projet de vente du groupe par son propriétaire, l'éditeur britannique Pearson, à Bernard Arnault, PDG de LVMH. "L'ensemble des personnels considère que cet acquéreur potentiel ne satisfait pas à deux exigences majeures : l'indépendance éditoriale et le maintien de l'emploi", indiquaient mardi les syndicats dans un communiqué. Ses signataires affirmaient qu'"une cession à LVMH, déjà propriétaire de La Tribune, porterait atteinte au pluralisme de la presse". Bernard Arnault aurait proposé une somme proche de 250 millions d'euros, soit plus de deux fois le chiffre d'affaires du groupe qui emploie 491 salariés, dont 225 journalistes. C'était seulement la 2ème fois en presque 100 ans d'existence que les Echos connaissaient une grève. La dernière grève au sein du groupe remonte à 1988 lorsque Edouard Balladur, alors ministre de l'Economie et des Finances, avait tenté de s'opposer à la vente des Echos à Pearson. Une nouvelle assemblée générale prévue mercredi décidera d'une éventuelle reconduction du mouvement.