Suicides chez Renault : les heures sup' pointées du doigt

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Rédaction Europe1.fr , modifié à
Les salariés Renault de Guyancourt font tous état d'"un dépassement massif du temps de travail". C'est le résultat de l'expertise commandée après les trois suicides intervenus au technocentre. Un sondage Ifop montre que si les DRH français ont pris conscience de l'enjeu de la souffrance au travail, ils ont du mal à passer à l'action.

Plus de 39 h/sem., 9 à 12 h/j. C'est le rythme moyen à Guyancourt démontré par l'étude commandée après les suicides l'hiver dernier de trois employés de l'usine Renault. Une grosse différence par rapport aux horaires affichés par la direction, déjà constatée par l'inspection du travail en juillet.

Selon un sondage Ifop, 99% des DRH ont conscience de l'importance du bien-être au travail. Même si les troubles psychologiques (stress, épuisement, dépression, etc.) ne sont pas classés en maladie professionnelle, le phénomène est en augmentation. Mais les actions concrètes tardent à ou n'interviennent qu'a posteriori, à l'instar de Renault, par manque d'outils, arguent les DRH. Un argument réfuté par la médecine du travail qui rend un rapport annuel.

Un groupe d'experts a été chargé par le ministre Xavier Bertrand de proposer, d'ici au 15 janvier 2008, une série d'indicateurs sur les risques psycho-sociaux dans l'entreprise.