Suicide chez PSA : les syndicats dénoncent un "malaise"

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Rédaction Europe1.fr , modifié à
Après le suicide d'un sixième salarié de PSA, le cinquième à Mulhouse, les salariés et la direction se sont réunis pour un Comité d'hygiène et de sécurité et des conditions de travail mardi. Une réunion de crise à l'issue de laquelle les syndicats ont dénoncé un "malaise" dans le groupe.

Un sixième suicide chez PSA, le cinquième rien que pour le site du groupe à Mulhouse : voilà le sujet d'inquiétude débattu mardi au cours d'un Comité d'hygiène et de sécurité et des conditions de travail (CHSCT). Et pour les syndicats, les mesures prises au cours des dernières semaines pour mieux encadrer les salariés en souffrance psychologique et stopper cette série noire de suicides se sont montrées insuffisantes. Le "malaise" demeure. Pour les représentants de la CGT chez PSA, "il y a un malaise, il faut traiter le problème à la base". Et la première réforme urgente pour ce syndicat concerne la fin des pressions exercées par la direction sur les salariés, notamment au travers de "courriers culpabilisants". La CFTC dénonce elle des méthodes de management moins "paternalistes" et "moins à l'écoute du personnel". Du côté de la direction, le son de cloche est différent : il faut se garder de "raccourcis dangereux" entre conditions de travail et gestes personnels. Xavier Bertrand, le ministre du Travail s'est dit lui "préoccupé" par cette série de suicides. Il aurait pris contact avec la direction des ressources humaines du groupe. Le dernier salarié mort à Mulhouse a été découvert pendu lundi en début d'après-midi par des collègues de l'atelier de montage, d'après un responsable du service communication de PSA. L'homme, âgé de 55 ans, travaillait sur le site depuis 1978 et n'a laissé aucun élément expliquant son geste. Il y a 15 jours seulement, un numéro vert d'assistance psychologique avait été mis en place par PSA et une cellule de réflexion sur le suicide avait été créée le 10 juillet dernier.