Succession de César: Woerth livre sa version

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Eric Woerth a de nouveau démenti mercredi les informations parues le même jour dans Libération, selon lesquelles le ministre du Travail serait intervenu pour annuler en partie la procédure de redressement fiscal relative aux droits de successions du sculpteur César, mort en 1998. Le ministre s'explique en détail sur sa démarche dans un communiqué en forme de mise au point, expliquant les faits, dit-il, "tels qu’ils se sont déroulés" et "très différents des allégations de Libération". Selon Eric Woerth, César a créé avec sa compagne en 1997 "une société à laquelle il a apporté un certain nombre d'oeuvres faisant l'objet d'un inventaire" et "a inclus dans cet inventaire des oeuvres futures, qu’il n’avait pas créées au moment de la constitution de la société". Après la mort de l'artiste, l'administration aurait constaté qu'il manquait 300 oeuvres et a en conclu que César les avait vendues. Elle a alors engagé un redressement sur sa déclaration de revenus. La femme et la fille du sculpteur sont alors entrées en conflit avec la compagne du défunt artiste et ont intenté une action en justice. Fin 2006, "une ordonnance de non lieu est prise qui constate que seules 38 oeuvres sont réellement manquantes et clos cette procédure judiciaire". L'administration fiscale a proposé 18 mois plus tard à Eric Woerth "un projet de courrier réduisant les redressements pratiqués". Le ministre s'est ensuite "contenté d’entériner l’analyse de ses services, elle-même fondée sur une décision de justice". "Voilà les faits tels que les journalistes de Libération auraient pu les décrire s’ils avaient cherché à accomplir leur métier avec déontologie, plutôt qu’à s’efforcer par tous les moyens de déformer la vérité pour des considérations politiques et commerciales", conclut, sur une note amère, le ministre du Travail.