Sur les 239 sans-papiers présents dans le squat de Cachan en banlieue parisienne, le plus grand de France, 231 ont été finalement régularisés selon France Terre d'Asile. Un motif de satisfaction pour l'association même si ses responsables regrettent aujourd'hui que le cas "Cachan" n'ait pas ouvert la voie à une politique qui laisse plus de place à la médiation dans les cas d'expulsion de sans-papiers. "Cachan a marqué le début de la campagne présidentielle de Nicolas Sarkozy", estime Pierre Henry, le président de France Terre d'Asile, invité sur Europe 1. Selon lui, à cette époque, le futur président n'avait pas envie d'aller au conflit et il a choisi la "voie de la médiation". "Je ne comprends pas pourquoi cette voie d'apaisement n'est pas recherchée aujourd'hui" explique Pierre Henry, évoquant notamment le cas du jeune Russe de 12 ans qui s'est blessé à Amiens en fuyant la police. De plus, selon France Terre d'Asile, la situation des régularisés de Cachan n'est pas totalement réglée puisque nombre d'entre eux sont aujourd'hui des travailleurs pauvres, qui malgré leur CDI n'arrivent pas à trouver de logement. "L'intégration, ce n'est pas une injonction mais un processus plus ou moins long" estime Pierre Henry.