"Si vous ne m'aimez pas ; je peux vous dire que je ne vous aime pas non plus..." Cette phrase restera dans la mémoire de Cannes. C'est Maurice Pialat qui la prononce au cours de la cérémonie du palmarès de l'édition 1987 du Festival, au moment où il reçoit la palme d'or pour "Sous le soleil de Satan". Le cinéaste répond ainsi aux sifflets qui montent de la salle. Vingt ans après, un documentaire qui lui est consacré sort cette semaine dans les salles après avoir été présenté en sélection officielle au cours de la soixantième édition du Festival de Cannes. Il est signé Anne-Marie Faux et Jean-Pierre Devilliers et retrace la vie et l'oeuvre de Pialat à partir de ses correspondances. Egalement présenté à Cannes, "Une vieille maîtresse" est sans doute le moins sulfureux des films de Catherine Breillat. Un jeune homme, Fu'ad Ait Aattou, est amoureux d'une jeune femme pure, Roxane Mesquida, mais ne peut se défaire de sa "vieille maîtresse", Asia Argento. Un classique nous dit Bruno Cras qui retrouve le style de Catherine Breillat dans les scènes de nu et d'amour. Enfin, à ne pas manquer cette semaine "Tehilim", les psaumes en hébreux. Un film beau et mélancolique qui évoque la vie dans le Jérusalem d'aujourd'hui, les religieux et ceux qui le sont moins. La trame de départ : une petite famille juive voit son existence bouleversée à la suite d'un accident de voiture et la disparition mytérieuse du père. Chacun tente de faire face comme il peut à ce drame. Le film n'a pas été récompensé à Cannes. Il mérite pourtant d'être vu.