Ils étaient onze à se présenter, onze ministres aux élections législatives... Sept ont été élus ou réélus dès le premier tour dimanche. François Fillon obtient 53,4% dans la 4e circonscription de la Sarthe face à Stéphane Le Foll, le bras droit de François Hollande. Le Premier ministre a été élu sans discontinuer depuis 1981. Toutefois, il n'était pas le député sortant : François Fillon avait opté pour le Sénat après avoir été évincé du gouvernement en 2005. Plus de 53% aussi pour Xavier Bertrand. Le ministre du Travail se présentait à Saint-Quentin, dans la 2e circonscription de l'Aisne. A Versailles, 2e circonscription des Yvelines, Valérie Pécresse, ministre de l'Enseignement supérieur, l'emporte avec 54,80%. Jean-Louis Borloo a été élu dans la 21e circonscription du Nord avec 52,94%. Ce n'était pas le cas en 2002 où le ministre de l'Economie avait dû patienter jusqu'au second tour. Dans la 4e circonscription de Charente-Maritime, le ministre des Transports Dominique Bussereau passe dès le premier tour avec 51,73%. Avec 50,05%, Hervé Morin, ministre de la Défense, réussit de justesse à s'imposer à Bernay dans la 3e circonscription de l'Eure. En revanche, Eric Woerth, ministre du Budget, l'emporte sans souci dans la 4e circonscription de l'Oise avec plus de 57% des suffrages. Quatre ministres sont donc en ballottage, favorable pour trois d'entre eux : 49,23% des suffrages pour Christine Boutin, ministre du Logement, dans la 10e circonscription des Yvelines ; 48,88% pour la ministre de l'Intérieur Michèle Alliot-Marie dans la 6e circonscription des Pyrénées-Atlantiques et 46,87% pour Roselyne Bachelot dans la 1ère circonscription du Maine-et-Loire. Seul Alain Juppé ne paraît pas assuré de l'emporter au second tour à Bordeaux. Le numéro deux du gouvernement connaît un ballottage ouvert, qui sera arbitré par le MoDem. 43,73% des suffrages se sont portés sur Alain Juppé dans la 2e circonscription de Gironde, contre 31,36% à sa rivale socialiste Michèle Delaunay. Cette dernière bénéficie d'un réservoir de voix potentiel de presque 13%. En arbitre de ce duel, les 8,3% d'électeurs qui ont choisi le candidat MoDem. Si Alain Juppé était battu, il devra quitter le gouvernement.