Ségolène Royal : l'enfer c'est les autres

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Rédaction Europe1.fr , modifié à
La candidate socialiste à la présidentielle a annoncé hier qu'elle publierait à la rentrée un livre d'auto-critique pour évaluer sa campagne. Au passage, elle a égratigné tous ceux, au sein même du parti socialiste, qui, par leurs attaques, auraient affaibli sa candidature.

Ségolène Royal doit sortir dès septembre prochain un livre d'auto-critique pour tirer les enseignements de sa campagne présidentielle "dans toutes ses dimensions, toutes ses facettes". Elle l'a annoncé hier dans une interview accordée à TF1, quasiment deux mois jour pour jour après son échec face à Nicolas Sarkozy. La présidente de Poitou-Charentes, qui rechigne toujours à prononcer le mot "défaite", doit réunir ses partisans le 16 juillet pour un "débriefing" de la campagne. Mais dès dimanche, elle a donné quelques éléments de cette auto-critique. Avec une cible principale : certains responsables au sein du parti socialiste qui auraient torpillé sa candidature de l'intérieur. "Je n'ai pas entendu d'autres candidats battus subir ce type d'attaques très condescendantes" a ainsi estimé Ségolène Royal. "Il y a des traces qui m'ont marquée. C'est trop dur. Les attaques de son propre camp, ça, c'est quand même ce qui a été le plus insupportable et sans doute le point de faiblesse par rapport à l'adversaire qui avait un parti en ordre de marche", a-t-elle encore expliqué. Elle a toutefois reconnu "une improvisation dans l'organisation" de sa campagne, tout en estimant une fois de plus que les attaques venues de son propre camp avaient constitué "le principal point de faiblesse". Une manière aussi de répondre avant l'heure aux nombreux ouvrages écrits précisément par des responsables socialistes à propos de la campagne de la candidate socialiste et qui devraient eux aussi sortir à la rentrée prochaine. Pour Claude Bartolone, auteur de "Une élection impardonnable", et à ce titre dans la ligne de mire de Ségolène Royal, c'est surtout le contenu de la campagne socialiste qui est en cause. La candidate PS aurait "essayé de gagner seule" parce qu'elle "a cru que son image suffirait", estime ainsi le député de Seine-Saint-Denis. Dimanche soir, Ségolène Royal a aussi réaffirmé ses ambitions pour l'avenir : devenir Présidente un jour, "je crois que ce n'est pas impossible. Cela reste une possibilité, je le sens intimement. C'est mon objectif", a ainsi expliqué la candidate socialiste.