Officiellement, Ségolène Royal est retenue par des obligations régionales prises de longue date. C'est donc en son absence que se réunissent ce week-end les éléphants du PS en Conseil national, sorte de parlement interne au parti réunissant quelque 300 élus. Toutefois la semaine mouvementée qui a précédé la réunion pourrait fournir d'autres explications. D'abord, la divulgation « accidentelle » de sa séparation d'avec François Hollande en pleine soirée électorale, puis les vives critiques qu'elle a exprimé mercredi sur les mesures phares du projet présidentiel socialiste - smic à 1.500 euros ou généralisation des 35 heures - qu'elle aurait été contrainte d'intégrer dans son "pacte" et enfin l'annonce de sa candidature probable aux présidentielles de 2012. Au programme du Conseil national présidé par François Hollande, l'examen des deux défaites du printemps et l'adoption d'un calendrier de travail sur la refondation du PS jusqu'au congrès de 2008. Le premier secrétaire propose trois forums thématiques à l'automne avant des assises de la gauche et un congrès ordinaire qui se tiendra après les municipales de 2008, sans plus de précision. Il prône la tenue d'un nouveau congrès en 2010 pour désigner le futur candidat à la présidentielle. Parallèlement, il suggère de mettre en place une "commission de la rénovation" afin d'atteindre "rapidement" les objectifs du PS en matière de parité, de diversité et de renouvellement. "Ségolène Royal a été pleinement associée au processus de rénovation" qui doit être soumis aux membres du CN, a affirmé son entourage qui a ajouté que, comme elle le souhaitait, "il y aura un avis des militants à chaque étape ainsi qu'une relance des adhésions à 20 euros". Les "primo-adhérents", attirés par la possibilité de peser sur la primaire présidentielle socialiste, avaient voté en masse pour la présidente de Poitou-Charentes en novembre dernier. Demain Ségolène Royal sera coup sur coup l'invitée de Canal + à la mi-journée puis du 20h de TF1.