Sarkozy veut aller plus loin dans l'ouverture

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Rédaction Europe1.fr , modifié à
Nicolas Sarkozy a déclaré lundi à Strasbourg qu'il allait pousser encore plus loin la politique d'ouverture à gauche qu'il mène depuis son élection. Dans le même esprit, l'Elysée a annoncé que le président avait confié à Hubert Védrine une mission de réflexion et de prospective sur la place de la France et de l'Europe dans le monde.

L'ouverture, Nicolas Sarkozy la veut... Lundi, à Strasbourg, il s'est livré à une défense vigoureuse de sa politique d'ouverture qu'il a d'ailleurs promis d'amplifier. "Vous verrez que dans les semaines et les mois qui viennent, je continuerai et j'irai encore plus loin", a annoncé le président de la République. "Parce que je veux le rassemblement le plus large au service des réformes les plus profondes, pour que la France assume le destin particulier et singulier qui est le sien", a-t-il ajouté, devant un parterre d'élus locaux et régionaux parmi lesquels des membres de l'opposition. "En devenant président de la République, je me suis libéré de toute attache partisane", a ajouté Nicolas Sarkozy. "On ne gagne jamais un combat en ayant un esprit sectaire", a-t-il poursuivi. "Pour que la France assume son destin particulier et singulier qui est le sien (...) pendant 5 ans, on va allier nos compétences", a t-il ajouté. Ainsi, c'est dans cet esprit d'ouverture que Nicolas Sarkozy a confié à l'ancien ministre des Affaires étrangères socialiste Hubert Védrine une mission de réflexion et de prospective sur la place de la France et de l'Europe dans le monde. Face aux "bouleversements majeurs" de ces 20 dernières années dans un "monde nouveau, globalisé" (fin du monde bipolaire, terrorisme, réchauffement climatique, pandémies, etc), "la France et l'Union européenne doivent repenser leur rôle, leur positionnement", écrit le président dans une lettre envoyée à Hubert Védrine et dont l'Elysée a publié une copie. "Elles doivent imaginer, dans la fidélité à leur histoire et à leurs alliances, les initiatives leur permettant de promouvoir leurs idéaux, leurs valeurs, dans un esprit de dialogue et de coopération, comme de défendre au mieux leurs intérêts", ajoute-t-il. Nicolas Sarkozy demande à Hubert Védrine de "conduire cette nécessaire réflexion, qui devra déboucher sur des propositions concrètes". L'ancien ministre de Lionel Jospin, qui a accepté la mission, est invité à remettre un rapport "avant la mi-septembre". Hubert Védrine avait été pressenti comme l'une des personnalités socialistes susceptibles d'entrer dans le gouvernement de François Fillon. Nicolas Sarkozy a également confié une mission sur la croissance à Philippe Séguin, le premier président de la Cour des comptes.