Sarkozy se veut l'ami de Bush et des autres Américains

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Rédaction Europe1.fr , modifié à
Dans un discours devant le Congrès américain, le président français a répété mercredi que la France était "l'amie de l'Amérique". Tout au long de son voyage officiel, Nicolas Sarkozy a multiplié les signes de proximité avec George Bush mais il a aussi été accueilli par une longue "standing ovation" des élus démocrates et a longuement téléphoné à Hillary Clinton. Une façon de dessiner une nouvelle relation franco-américaine à long terme.

Les deux chambres réunies du Congrès américain, un hémicycle plein, des "standings ovations" appuyées : Nicolas Sarkozy a été accueilli avec les honneurs mercredi par les parlementaires américains. En retour, le président français a fait une véritable déclaration d'amitié aux Etats-Unis, répétant : "la France est l'amie de l'Amérique". Après les tensions nées de l'opposition sur la guerre en Irak, le président français a dessiné une nouvelle relation entre les deux pays : "Avec ses amis, on peut avoir des divergences, on peut avoir des désaccords, on peut avoir des disputes. Mais dans la difficulté, dans l'épreuve, on est avec ses amis, on est à leurs côtés, on les soutient, on les aide", a insisté le chef de l'Etat français.

Afghanistan, Iran, Pakistan, Birmanie : Nicolas Sarkozy est en revanche resté muet sur la question toujours sensible du conflit en Irak. Le président français a jugé "inacceptable" que l'Iran se dote de l'arme nucléaire. Il a aussi indiqué que l'armée française restera engagée en Afghanistan "aussi longtemps qu'il le faudra". Nicolas Sarkozy a aussi mis en garde contre le risque d'une guerre, économique celle-là. Le président Sarkozy a notamment pointé du doigt la faiblesse du dollar et du yuan à l'origine d'un "désordre monétaire" jugé très dangereux.

Dans la droite ligne du Grenelle de l'environnement, le président français a aussi demandé aux Etats-Unis de "prendre la tête" du combat contre le réchauffement climatique. "Ceux qui aiment le pays des grands espaces, des parcs nationaux, de la nature protégée, attendent de l'Amérique qu'elle prenne, aux côtés de l'Europe, la tête du combat contre le réchauffement climatique qui menace de destruction notre planète", a estimé Nicolas Sarkozy alors que George Bush reste un des grands dirigeants les plus réticents en matière d'écologie. Mais sa déclaration a été bien accueillie par les élus américains présents lors de son discours, en majorité démocrates ceux-là.

Cette volonté de s'ouvrir à toutes les tendances politiques et de s'adresser à l'Amérique dans son ensemble, c'est une des tonalités du voyage officiel de deux jours de Nicolas Sarkozy. Au-delà des signes d'amitié et de complicité avec George Bush, le président français a aussi pris le temps de téléphoner à Hillary Clinton, candidate démocrate à l'investiture pour la prochaine élection présidentielle. "Vous avez impressionné beaucoup de gens pendant votre séjour", a conclu George Bush lors de la dernière conférence de presse commune.