Sarkozy réplique à Le Pen à Villepinte

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Administrator User , modifié à
Nicolas Sarkozy était ce matin en banlieue parisienne, à Villepinte (Seine-Saint-Denis). Le candidat de l'UMP assistait à une cérémonie d'accès de la citoyenneté. Nicolas Sarkozy en a profité pour répondre aux attaques de Jean-Marie Le Pen en se présentant comme un fils et petit-fils d'immigré.

Nicolas Sarkozy n'a pas apprécié les allégations de Jean-Marie Le Pen à son égard, le leader du Front national se présentant comme le "candidat du terroir" par opposition à Nicolas Sarkozy qu'il perçoit comme le "candidat de l'immigration". "Je le plains beaucoup d'avoir cette vision de la France qui n'est pas la vraie vision de la France. Ce qu'il dit fait plus de mal à lui que cela ne me fait de peine à moi", a répondu le candidat de l'UMP lors d'une cérémonie d'accès à la citoyenneté à Villepinte. Bien que Nicolas Sarkozy ait revendiqué ses origines immigrées, Jean-Marie Le Pen est revenu à la charge mercredi, jugeant qu'il n'était pas assez français pour être président de la République. Nicolas Sarkozy avait déjà profité d'un meeting mardi soir à Tours (Indre-et-Loire) pour répliquer. "Je veux le dire à M. Le Pen, qui a sous-entendu que je n'étais pas assez français pour être président de la République. Oui, je suis un enfant d'immigré", avait-t-il lancé devant 6.000 à 8.000 partisans. "Oui, je suis le fils d'un Hongrois et le petit-fils d'un Grec né à Salonique qui s'est battu pour la France pendant la Première Guerre mondiale", a-t-il poursuivi. "Oui, ma famille est venue d'ailleurs. Mais dans ma famille, M. Le Pen, on aime la France parce que l'on sait ce qu'on doit à la France." Jean-Marie Le Pen a répondu mercredi qu'il n'était ni de "bon goût", ni "moral" de la part de Nicolas Sarkozy de briguer l'Elysée tout en revendiquant, depuis le début de la campagne électorale, ses origines. Frédéric Frangeul (avec Reuters)