Nicolas Sarkozy joue l'ouverture. Le candidat de l'UMP était hier soir l'invité de l'émission "A vous de juger" sur France 2. Il a promis de constituer une "équipe soudée, avec des personnalités qui viendraient d'autres formations politiques que la formation politique majoritaire". "Quand on gagne, on doit dominer son succès en ouvrant aux autres, parce qu'il ne faut se priver d'aucun talent pour faire l'équipe de France A", a-t-il expliqué. "J'essaierai de choisir des femmes et des hommes en fonction de leurs compétences." Il a ajouté qu'il ne pourrait pas s'exonérer "de la nécessité de la parité" - il a notamment estimé que la présidente d'Areva, Anne Lauvergeon, qui a travaillé avec le président socialiste François Mitterrand, était une femme remarquable - et qu'il apporterait un soin particulier à la nomination de son Premier ministre. Prié de dire s'il savait qui il nommerait à Matignon, il a répondu : "Forcément, à deux mois, j'ai une petite idée." Mais il a refusé de dire si ce pourrait être son conseiller politique François Fillon, dont le nom circule dans les milieux politiques. François Fillon, "il va de soi que je veux travailler avec lui", s'est-il contenté de dire. "Et puis je veux travailler avec Jean-Louis Borloo (l'actuel ministre de l'Emploi) et je veux travailler avec Michèle Alliot-Marie (aujourd'hui ministre de la Défense) et quelques autres." Nicolas Sarkozy a réaffirmé qu'il souhaitait s'en tenir à 15 ministres mais avec "des ministères qui ne ressembleraient pas à ceux d'aujourd'hui parce (...) qu'un pays de 64 millions d'habitants doit avoir un nombre limité de ministères mais des ministères rebâtis." "Par exemple, je veux un ministère de l'immigration nationale et de l'identité nationale parce qu'aujourd'hui, le dossier de l'immigration est explosé en trois ministères différents", a-t-il précisé. Il a également déclaré qu'il convoquerait une session extraordinaire du Parlement "pour que, dès le mois de juillet, 2007, des mesures importantes soient prises".