Sarkozy promet d'abroger le décret Robien

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Rédaction Europe1.fr , modifié à
Nicolas Sarkozy a annoncé lundi à une douzaine de syndicats de l'Education nationale l'abrogation du décret Robien sur les obligations de service des enseignants et levé ainsi une hypothèque sur de futures discussions. Le décret allongeait de une à trois heures hebdomadaires le temps de travail de certains enseignants sans contrepartie financière. Il prévoyait aussi la bivalence, la possibilité d'enseigner deux matières.

La rentrée scolaire sera apaisée... Le président de la République et le Premier ministre, François Fillon, en compagnie du ministre de l'Education Xavier Darcos, ont reçu lundi les responsables d'une douzaine de syndicats de l'Education nationale à l'Elysée. Et une promesse est ressortie de cette rencontre : Nicolas Sarkozy a décidé d'abroger le décret Robien. Signé le 12 février 2007 par l'ancien ministre de l'Education Gilles de Robien et dénoncé par les syndicats, il allongeait de une à trois heures hebdomadaires le temps de travail de certains enseignants sans contrepartie financière. Il donnait par ailleurs la possibilité aux chefs d'établissement de contraindre les enseignants à enseigner deux matières - c'est la "bivalence". L'objectif était de réduire les effectifs de plus de 3.000 postes en équivalent temps plein à la rentrée. "Il a annoncé l'abrogation du texte. Pour lui c'est un préalable pour entrer dans les négociations sur la condition enseignante de manière sereine", a expliqué Patrick Gonthier, secrétaire général de l'Unsa-Education, à l'issue d'un entretien d'une heure et demie avec le président de la République. Le porte-parole de l'Elysée David Martinon a confirmé quelques instants plus tard cette décision, accueillie avec satisfaction par les dirigeants syndicaux reçus à l'Elysée. "Ces décrets ont empoisonné le climat des établissements scolaires pendant huit mois. Il était temps que cela s'arrête", a souligné Patrick Gonthier. "Evidemment, on est satisfait de sortir avec l'abrogation des décrets de Robien", a renchéri le secrétaire général de la FSU, Gérard Aschieri. Selon les participants à cette réunion, Nicolas Sarkozy a cependant réitéré sa volonté de ne pas remplacer un fonctionnaire partant à la retraite sur deux, autre point de désaccord avec les syndicats. "On n'est pas dans une logique de développement de moyens. c'est une indication plutôt négative", a ainsi dit le secrétaire général du Sgen-CFDT, Thierry Cadart. Nicolas Sarkozy a aussi confirmé sa volonté d'aller vers la suppression à terme de la carte scolaire - une mesure critiquée par les syndicats.