Sarkozy promet aux harkis reconnaissance et aide

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Administrator User , modifié à
Nicolas Sarkozy a promis aux anciens supplétifs musulmans de l'armée française en Algérie, les harkis, et à leurs familles de reconnaître la responsabilité de l'Etat français dans le sort douloureux qui a été le leur.

Le candidat de l'UMP à l'élection présidentielle, qui n'a de cesse de fustiger la "repentance systématique" qui "nourrit la honte d'être français", a fait exception devant une centaine de représentants de harkis reçus à son QG de campagne. "Je veux rendre hommage aux soldats que vous fûtes. Des soldats qui ont combattu dans l'armée française contre la rébellion indépendantiste de 1954 à 1962", a-t-il dit. "La nation a un devoir moral envers vous." "Si je suis élu président de la République, je veux reconnaître officiellement la responsabilité de la France dans l'abandon et le massacre de harkis", a-t-il ajouté, répondant ainsi à une des principales revendications de cette communauté. Nicolas Sarkozy a rappelé que 60.000 musulmans français avait été massacrés entre les accords d'Evian de mars 1962, qui mirent fin à la guerre proprement dite, et l'indépendance algérienne, en juillet 1962. Il a également rappelé que seulement 10% du million de harkis qui s'étaient placés sous la protection de l'armée française avaient pu s'établir en France entre 1962 et 1968. Nicolas Sarkozy s'est engagé à créer, s'il est élu, une "fondation pour la mémoire sur la guerre d'Algérie", qui serait dirigée par des rapatriés et participerait au financement d'événements, d'ouvrages et de films et à la promotion des harkis et de leurs enfants. Le candidat de l'UMP, qui s'exprimait en présence du ministre délégué aux anciens combattants, Hamlaoui Mekachéra, a d'autre part estimé que l'accueil des harkis rapatriés en France après la guerre d'Algérie avait été "indigne". Il s'est engagé à faire profiter ces Français musulmans et leurs descendants de la "discrimination positive" qu'il promet d'instaurer en faveur des secteurs de la population les plus défavorisés, notamment en matière de formation, d'accès à l'emploi, au logement et aux fonctions et postes politiques.