Sarkozy persiste et signe sur les régimes spéciaux

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Rédaction Europe1.fr , modifié à
Pas question de renoncer à l'alignement des régimes spéciaux de retraite sur le régime général de la fonction publique. C'est ce qu'a déclaré Nicolas Sarkozy aux salariés d'une centrale électrique d'EDF lors d'un déplacement près de Dieppe, en Seine-Maritime.

"Tous les Français cotisent 40 ans. Ce n'est pas possible que vous continuiez à cotiser 37,5 ans", a lancé le président de la République à deux à trois cents salariés de la centrale nucléaire de Penly. "La question de l'harmonisation des 37,5 ans vers les 40 ans, on ne peut pas y revenir." "Les conditions de travail et les salaires, tout ça est ouvert. Il y a beaucoup à discuter", a-t-il cependant ajouté. "Je n'accepterai pas qu'on monte les agents du privé contre les agents du public. Vous n'êtes pas des nantis."

Les syndicats de cheminots, de la RATP à Paris, d'EDF, de Gaz de France et de la fonction publique ont lancé un appel à la grève le 18 octobre pour défendre les régimes spéciaux de retraite, qui concernent 1,6 million de Français. Cette journée de grève est la première véritable épreuve, sur le terrain social, pour Nicolas Sarkozy, depuis son entrée en fonction le 16 mai. C'est aussi un test de la capacité de mobilisation des syndicats, alors que l'alignement des régimes spéciaux de retraite est, selon des sondages, une réforme plutôt populaire auprès d'une majorité de Français.

En 1995, la France avait été paralysée pendant plusieurs semaines par les grèves les plus importantes depuis celles de mai 1968, après l'annonce par le Premier ministre de l'époque, Alain Juppé, d'une profonde réforme de la protection sociale et, notamment, des régimes spéciaux de retraite. "Je sais parfaitement que la semaine prochaine sera une semaine difficile", avait dit Nicolas Sarkozy mercredi devant des représentants de la communauté française à Moscou. "Mais j'ai été élu justement pour affronter des choses difficiles."