Sarkozy : "pendant 5 ans, j’ai tout donné"

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Fabienne Cosnay , modifié à
Le président-candidat a défendu ses propositions et égratigné son rival, sur Europe 1.

Sur Europe 1, mercredi matin, le président-candidat a davantage défendu sa personne que son bilan et ne s'est pas privé d'attaquer son rival, François Hollande au sujet du mot "race" qu’il veut supprimer de la Constitution.

HOLLANDE ET LE MOT "RACE"

"Vraiment, le ridicule dépasse les bornes", a estimé le président candidat, interrogé sur la suppression du mot "race" de la Constitution proposée samedi dernier par son rival François Hollande. Nicolas Sarkozy a fait remarquer que "le mot race est dans le préambule de la Constitution de 1946, qui est un texte sacré", "rédigé par les résistants, les gens sortis de la guerre et qui ont dit "plus jamais on ne veut de racisme"."Le jour où on aura supprimé le mot racisme, est-ce qu'on aura supprimé l'idée ? Enfin c'est absurde !", a asséné Nicolas Sarkozy. Et de conclure : "le problème n'est pas le mot, le problème, c'est la réalité".

"Le ridicule dépasse les bornes" :

 

SA POLITIQUE D’IMMIGRATION

"Notre système d’intégration ne fonctionne plus parce que si nous accueillons trop de monde, nous ne pouvons plus intégrer. Pas assez de logements, pas assez d’emplois, pas assez d’écoles", a détaillé Nicolas Sarkozy. Par ailleurs, "nous ne pouvons pas accepter une immigration qui ne serait fondée que sur l’appétence pour les prestations sociales françaises".

LA DÉFENSE DE SA PERSONNE

Nicolas Sarkozy a assuré qu’il "faisait les choses pleinement". "La fonction de président est tellement particulière, j’ai connu en cinq années de mandat quatre années de crise et j’ai essayé vraiment de tout donner pour protéger les Français", a confié le président-candidat. "C’est justement parce que je suis de sang-mêlé, parce que je viens d’ailleurs que je sais ce que je dois à la France, ce qu’est la République française et que je dis que compte-tenu de l’état de nos comptes sociaux, il est normal qu’on veille à ce qu’on ne puisse pas accueillir tout le monde dans un pays généreux par nature".

LA LEÇON DES ANGLAIS

Invité à réagir sur l’éditorial du Wall Street Journalpublié mardi où Nicolas Sarkozy est rebaptisé "Nicolas Le Pen", le président-candidat a indiqué que cet article "ne lui faisait rien du tout parce qu’il avait l’habitude de la presse de Monsieur Murdoch, caractérisé par des sentiments qui ne sont pas toujours pro-français". Par ailleurs, Nicolas Sarkozy a indiqué trouver "étonnant qu’on nous fasse à nous les Français la leçon lorsque nous disons que Schengen ne marche pas alors que comme vous le savez, les Anglais n’ont pas voulu de Schengen".

HOLLANDE, "ÇA CHANGE TOUT LE TEMPS"

Nicolas Sarkozy n’a pas requalifié son adversaire de "menteur", comme il l’a fait à plusieurs meetings mais a une nouvelle fois ironisé sur le programme de François Hollande, jugé fluctuant. "Pourquoi ça change tout le temps ?", a fait mine de s’interroger le président-candidat ? "Personne n’est capable aujourd’hui de dire quel sera la réforme des retraites, quelle sera la politique en matière de réduction des déficits", a détaillé le chef de l’Etat. "Il faut que François Hollande se débusque, qu’il dise très exactement dossier par dossier "voilà ce que je propose pour la France".