Sarkozy : les 35 heures "n'existent plus"

"La crise a changé la donne" estime Nicolas Sarkozy.
"La crise a changé la donne" estime Nicolas Sarkozy. © REUTERS
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avec agences , modifié à
Le chef de l'Etat a jugé qu'il n'y avait pas de "sujet tabou", lors de ses voeux aux forces vives.

Nicolas Sarkozy n'a pas éludé la question des 35 heures lors de ses voeux aux partenaires sociaux jeudi après-midi. "Depuis 2007, les 35 heures mises en place par Mme Aubry, uniformes et obligatoires n'existent plus", a déclaré le chef de l’Etat. "Pour autant, je considère qu'il n'est pas de sujet tabou. Et je le dis d'autant plus clairement que la crise a changé la donne", a indiqué le président de la République.

Le débat sur un démantèlement complet des 35 heures a été relancé par le secrétaire général de l'UMP Jean-François Copé et divise la droite autant que la gauche. Le week-end dernier, Manuel Valls avait jeté un pavé dans la mare socialiste en appelant au "déverrouillage" des 35 heures.

Le gouvernement "attentif aux propositions"

De son côté, Nicolas Sarkozy a estimé que la question du coût du travail et de la compétitivité des entreprises étaient de "véritables questions" et que le gouvernement serait attentif aux propositions des partenaires sociaux et des partis.

Le chef de l'Etat a cependant émis une limite : "Ne pas toucher au pouvoir d'achat des salariés et (...) ne pas peser sur la compétitivité des entreprises." "Ça, c'est clair, je n'accepterai pas ça", a-t-il insisté. "Et deuxième préoccupation : ne pas peser sur la compétitivité de nos entreprises. Je n'ai pas été élu pour ça mais au contraire pour donner les moyens aux entreprises de se battre dans la compétition internationale", a encore dit le président de la République.