"En tant que chef des Armées, il était tout à fait normal que je vienne partager un moment avec nos soldats de façon à m'enquérir du moral des troupes", a déclaré Nicolas Sarkozy pendant sa visite éclair en Afghanistan tenue secrète jusqu'à la dernière minute.
Le chef de l'Etat a, par ailleurs, évoqué la possibilité d'un renforcement de la présence française dans le pays: "Ce qui est sûr, c'est que nous n'avons pas voulu donner le signal du départ, ça aurait été un signal détestable au moment où on voit les ravages que peut faire le terrorisme dans le monde", a-t-il estimé.
Le président français, qui s'est entretenu avec son homologue afghan Hamid Karzaï, a ensuite rencontré les quelque 1.300 soldats français de la Force internationale d'assistance à la sécurité (Isaf) de l'Otan essentiellement postés dans la capitale afghane ainsi que le commandant en chef de cette force le général Dan McNeill.
Le chef de l'Etat français était accompagné du ministre de la Défense Hervé Morin et de la Secrétaire d'Etat aux droits de l'Homme Rama Yade. L'ancien ministre Jean-François Poncet et le philosophe André Glucksman étaient également du voyage. Bernard Kouchner, arrivé d'Inde, attendait le président à l'aéroport de Kaboul.
Avant de repartir pour la France, Nicolas Sarkozy doit faire une halte à Douchanbe, la capitale du Tadjikistan voisin.