Sarkozy annule une visite en banlieue lyonnaise

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Administrator User , modifié à
Nicolas Sarkozy a annulé à la dernière minute une visite qu'il devait effectuer chez un chocolatier de la Croix-Rousse, l'ancien quartier populaire des canuts (ouvriers de la soie) à Lyon. Des manifestants ont fait savoir leur opposition à la venue de Nicolas Sarkozy. L'entourage du candidat a de son côté invoqué un retard de son avion pour expliquer l'annulation du rendez-vous.

Pas de chocolat pour Nicolas Sarkozy ! Le candidat de l'UMP devait rendre visite jeudi après-midi à un chocolatier de la Croix-Rousse, dans ce quartier populaire de la banlieue lyonnaise. La présence de manifestants hostiles semble avoir dissuadé Nicolas Sarkozy de venir. Son entourage et le député UMP de la circonscription, Emmanuel Hamelin, ont invoqué un retard de son avion pour expliquer l'annulation. Nicolas Sarkozy s'est rendu directement à Villeurbanne, dans la banlieue lyonnaise, étape suivante de son déplacement. Plusieurs centaines de personnes criant "M. Sarkozy, vous n'êtes pas le bienvenu !" s'étaient rassemblées devant la chocolaterie, où avait été déployé un cordon de policiers. Les manifestants, dont de nombreux jeunes, couvraient la voix des partisans de l'UMP qui scandaient "Sarkozy président !". Quelques instants avant l'annonce de l'annulation, Emmanuel Hamelin avait confié aux journalistes que la visite pourrait ne pas avoir lieu. "Je l'ai eu au téléphone, il entendait les cris derrière, il a dit 'on va voir'", avait déclaré le député. C'est la première fois que Nicolas Sarkozy annule une étape dans un déplacement de campagne. Selon Emmanuel Hamelin, un adjoint au maire socialiste du 4e arrondissement, où se trouve la Croix-Rousse, figurait parmi les manifestants, dont l'un des plus bruyants était un crieur de rue de 32 ans, Gérald, employé de la mairie de l'arrondissement. Nicolas Sarkozy tiendra jeudi soir un meeting à Lyon. Pour la première fois depuis le début de la campagne, Bernadette Chirac sera présente à ses côtés. Par ailleurs, Nicolas Sarkozy ne sera sans doute pas fâché d'apprendre le départ d'Azouz Bégag du gouvernement, car on sait que les relations entre les deux hommes ont été pour le moins tendues. Le ministre délégué à la promotion de l'égalité des chances a souhaité démissionner pour reprendre sa liberté de parole. Comme le veut la règle, c'est Jacques Chirac qui a mis fin à ses fonctions. Azouz Begag, qui a déjà annoncé son soutien à François Bayrou, ne sera pas remplacé. Frédéric Frangeul (avec Reuters)