Sarkozy/Bush : le tête à tête

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Rédaction Europe1.fr , modifié à
Nicolas Sarkozy s'est entretenu avec George Bush en marge du sommet du G8. Le président français a fait état d'une "très grande communauté de vues" sur les grands dossiers internationaux avec son homologue américain. Ce dernier "indisposé" a toutefois "séché" le point presse commun qui était prévu.

Nicolas Sarkozy a répondu seul aux questions des journalistes à l'issu de son tête à tête avec le président Bush. Le président français a expliqué que son homologue américain était "légèrement indisposé" mais que cela ne les avait pas empêché "d'avoir un très large tour d'horizon sur l'ensemble de la situation internationale". Accusé d'"atlantisme" alors qu'il n'était encore que ministre l'Intérieur, Nicolas Sarkozy est attendu sur l'orientation des relations avec les Etats-Unis. Selon un porte-parole de la Maison Blanche, le président français aurait parlé "avec beaucoup d'éloquence" à George Bush "de la nécessité d'un leadership européen fort" et d'une "alliance transatlantique forte". Toutes les crises régionales, du Liban à la Côte d'Ivoire en passant par l'Afghanistan ont été évoquées. Le présent Sarkozy a réaffirmé que la France et les Etats-Unis étaient "alliés et amis" en matière de terrorisme et assuré que leur politique vis-à-vis du Liban était très proche. Sur le dossier nucléaire iranien, il a insisté sur "la nécessité de l'unité de la communauté internationale" et rappelé qu'elle passait "naturellement par l'unité avec les Etats-Unis mais aussi avec la Russie". Les relations avec la Russie ont été largement au centre des discussions entre les deux hommes, notamment la contre-proposition de Vladimir Poutine au projet américain d'installation d'un bouclier antimissile en Europe centrale, d'utiliser conjointement une puissante station radar en Azerbaïdjan pour développer une défense antimissile au bénéfice de l'Europe dans son ensemble. Le président Sarkozy a proposé la collaboration d'experts militaires français et a parlé "d'harmonie" avec le président américain. En revanche, il a réaffirmé sa fermeté à défendre les intérêts de l'économie et des agriculteurs français lors des négociations commerciales multilatérales à l'OMC, traditionnelle pomme de discorde entre Paris et Washington. Nicolas Sarkozy a déclaré comprendre la nécessité de trouver un accord mais qu'on ne pouvait pas le faire "au détriment des uns et à l'avantage des autres". Le président français se rendra fin septembre à New York pour l'Assemblée générale de l'ONU et a accepté l'invitation de George Bush à se rendre à Washington. Deux visites qu'il espère cumuler.