"On a bien des raisons de penser que ce mouvement sera très suivi car le sujet des régimes spéciaux de retraite est très sensible pour l'ensemble des cheminots et toutes les organisations syndicales se sont déclarées engagées dans le mouvement", a indiqué Anne-Marie Idrac. Même son de cloche du côté du secrétaire général de la CGT. Bernard Thibault a affirmé ce lundi que la journée de grève allait être "d'un haut niveau".
Côté durée, si les syndicats Sud-Rail, FGAAC et FO, minoritaires, ont bien lancé un mouvement de grève reconductible, la plus dure, les cinq autres syndicats, majoritaires donc, ont décidé d'un appel pour 24 heures seulement. Il s'agit de la CGT, la CFDT, Unsa, la CFTC et la CFE-CGC. Les syndicats de cheminots n'ont donc pas réussi à se mettre d'abord sur cet aspect d'organisation lors d'une réunion commune lundi. En revanche, le motif de la grève est lui unanime : protester contre la réforme annoncée par le gouvernement des régimes spéciaux de retraite. L'avenir du transport de marchandise, le fret, sera également en question.
La direction de la SNCF a affirmer vouloir mettre "le paquet sur l'information des voyageurs, avec tous les moyens possibles et imaginables, allant de la presse nationale, régionale et l'information en gares". "Il se trouve que la loi sur le service minimum ne sera pas encore en vigueur et le sera au 1er janvier mais il n'en reste pas moins qu'on fera le plus possible dans l'esprit de cette loi, en particulier le maximum sur l'information" des voyageurs, a expliqué Anne-Marie Idrac. Le directeur général de la SNCF Guillaume Pépy avait prévu jeudi dernier qu'"un train sur trois ou quatre" circulerait lors de la journée de grève des cheminots du 18 octobre.