SNCF: la CGT accuse la direction de vouloir diviser les syndicats

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Rédaction Europe1.fr , modifié à
Les hausses salariales promises par la SNCF pour convaincre certains syndicats de renoncer à la grève d'ici à mardi ne séduit pas tout le monde. Alors que la CFE-CGC pourrait se laisser séduire, la CGT accuse la direction de chercher à diviser les organisations syndicales.

La présidente de la SNCF, Anne-Marie Idrac a présenté jeudi aux 160.000 cheminots des propositions concrètes sur la réforme des régimes spéciaux de retraite, parmi lesquelles un "déblocage de la grille salariale".

Loin de calmer les esprits, cette promesse d'augmenter les salaires attire les foudres de la CGT. Le syndicat accuse la direction de vouloir diviser les organisations syndicales. Et de fait, le but avoué de cette initiative rare est de "réduire le nombre de grévistes". Vendredi, le numéro deux de l'entreprise, Guillaume Pépy, assurait d'ailleurs que plusieurs syndicats souhaitaient désormais "réfléchir" avant de faire grève, citant la "CFDT, CFTC et CFE-CGC".

Cette déclarations'est vue nuancée par le faible taux de participation à la seconde réunion de négociations sur la réforme des régimes spéciaux. Seules la Fgaac (conducteurs autonomes) et le très minoritaire Sncs (cadres supérieurs) y ont participé. La direction et la Fgaac ont "convenu ensemble" de permettre aux conducteurs de trains "d'obtenir l'équivalent de 1% par an d'augmentation à partir de 50 ans". "Il faut améliorer les salaires de ceux qui acceptent de s'engager dans la poursuite de leur carrière au-delà de 50 ans", a déclaré G. Pépy avant d'ajouter qu'il ferait la même proposition aux autres organisations syndicales.

"Estomaqué", le leader de la CGT-cheminots, Didier Le Reste, voit dans cette action une tentative pour "diviser les syndicats", à quelques jours d'une grève reconductible à laquelle sept syndicats de la SNCF sur huit ont appelé à compter de mardi 20H00. "Hier, rien n'était possible, on avait les pires difficultés pendant les négociations salariales annuelles, et aujourd'hui tout serait négociable ?", s'est-il interrogé.

Pour la CGT, le conflit ne peut être résolu qu'au plus haut niveau de l'Etat. "Le gouvernement doit se mettre autour de la table avec les organisations syndicales et les entreprises concernées (SNCF, RATP, EDF et GDF) pour ouvrir une vraie négociation nationale sur l'avenir des régimes spéciaux" a déclaré M. Le Reste.