Royal et Delanoë, deux prétendants pour un fauteuil

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Rédaction Europe1.fr , modifié à
Les ambitions de Ségolène Royal au Parti socialiste se précisent de jour en jour. Jeudi à Lille, pour le dernier grand meeting du PS avant le premier tour des législatives, la candidate malheureuse à la présidentielle a été explicite sur son intention de briguer la succession de François Hollande. Le maire de Paris Bertrand Delanoë n'a lui pas exclu vendredi de déposer une motion au congrès "si c'est utile".

"Je m'adapte dans une attitude consentante", a déclaré Ségolène Royal jeudi à Lille, en présence de Martine Aubry, Laurent Fabius ou encore Pierre Mauroy, réunis pour le dernier grand meeting de campagne du PS. La formule est énigmatique mais l'idée est là : Ségolène Royal se place dans la course à la direction du Parti socialiste. La candidate malheureuse à la présidentielle a ajouté que si son compagnon, accusé d'être à l'origine de l'échec du 6 mai dernier, avait démissionné, elle aurait été candidate. "Je n'exclus rien et je ne m'interdis rien", avait-elle dit dimanche dernier. François Hollande a souhaité rester à la tête du parti jusqu'au prochain congrès, prévu en 2008. Ségolène Royal présentera pour la première fois sa "propre motion" au congrès de 2008, ce qui, si elle l'emporte, lui ouvrira la porte du parti. Et probablement de l'investiture, qu'elle souhaite en 2010, soit après les régionales. Quelque soit le résultat des législatives, la rénovation du PS est déjà dans toutes les têtes. Ségolène Royal et ses équipes vont organiser, vers le 11 juillet, un "séminaire" sur la campagne présidentielle, auquel seront conviés les maîtres d'oeuvre de la campagne dont les membres de la Ségosphère et des "personnes extérieures". Certains membres du parti imaginent pour leur part la nomination d'une "direction collective" et l'organisation d'Etats généraux préparant une rénovation de la doctrine et débouchant sur un congrès "de refondation". Pour les prendre de court, François Hollande a déjà annoncé à la mi-mai une démarche similaire, avec "des assises pour refonder un grand parti de la gauche", après les législatives. De son côté, Bertrand Delanoë a lui aussi commencé à avancer l'idée de déposer sa propre motion au prochain congrès, prévu en 2008. "Si je dois être en responsabilité, postuler à des responsabilités, je le ferai, mais je ne le ferai que si c'est utile", a déclaré Bertrand Delanoë ce vendredi.