Le cas d'Isabelle Demongeot est un triste exemple de harcèlement sexuel dans le sport : l'ex-championne de tennis a porté plainte contre son entraîneur pour viol. Elle est aujourd'hui conseillère technique sur ce dossier auprès de la ministre des Sports. Roselyne Bachelot a décidé d'attaquer frontalement ce sujet sensible en commençant par lancer une grande étude nationale pour mieux cerner le phénomène. Cette analyse doit permettre de quantifier les agressions sexuelles dans le sport et de mieux cerner les conséquences physiques et psychologiques. Par la suite, une charte de bonne conduite à l'attention de tous les acteurs du sport devrait être rédigée puis des structures d'écoute et d'aide aux victimes devraient être créées. Car les sportifs sont, plus que les autres, exposés au risque d'agressions sexuelles. D'abord parce que la nudité est souvent là, dans les vestiaires par exemple. Mais aussi parce que de très nombreux sportifs sont jeunes, enfants ou adolescents, en faisant des victimes faciles. Surtout parce que la relation avec l'entraîneur notamment est basée sur la confiance et que le silence est roi.