Nicolas Sarkozy a défendu un thème qui lui est cher jeudi à Rome. Le président français en visite officielle en Italie a appelé à l'avènement d'une "laïcité positive" qui sache "veiller à la liberté de pensée", mais qui "assume également les racines chrétiennes" de la France, en recevant le titre d'"unique chanoine honoraire" de la basilique de Saint-Jean de Latran. Au cours de la cérémonie, le chef de l'Etat a dit "assumer pleinement le passé de la France et ce lien particulier qui a si longtemps uni notre Nation à l'Eglise".
Quelques heures plus tôt, le président français et le pape Benoît XVI avaient abordé pendant une demi-heure et en tête-à-tête, des questions plus politiques. Parmi elles, "l'avenir de l'Europe", le Moyen-Orient, "les problèmes sociaux et politiques de certains pays africains" et "le drame des otages". Ces "entretiens cordiaux" ont permis de constater "les bonnes relations qui existent entre l'Eglise catholique et la République française, ainsi que le rôle des religions, en particulier de l'Eglise catholique, dans le monde" a expliqué un communiqué du Vatican.
Malgré la solennité du moment, alors qu'il se tenait à côté du pape, Nicolas Sarkozy a subrepticement consulté un message sur son téléphone portable. La vie privée du président français est pourtant passée au second plan lors de cette journée. La venue de Nicolas Sarkozy, divorcé, s'affichant avec sa nouvelle petite amie, aurait pu être vue comme une provocation par les dignitaires de l'Eglise catholique. "Si Saint Jean-Baptiste l'avait accueilli, il lui aurait dit ses quatre vérités" avait prévenu Mgr Tzzino qui a préparé cette visite.