Retraites : Fillon taxe le PS de démagogie

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Europe1.fr (avec agences) , modifié à
Le Premier ministre est revenu sur les "engagements solennels" pris par les socialistes.

"Ils savent parfaitement qu'ils ne les tiendront pas parce qu'ils savent qu'il s'agit d'engagements démagogiques". Le Premier ministre François Fillon est revenu, samedi dans les Bouches-du-Rhône, sur "les engagements solennels" pris par l’opposition.

Fustigeant les socialistes, François Fillon, invité par la fédération départementale de l'UMP des Bouches-du-Rhône, au domaine de Méjanes près d'Arles, a déclaré qu'ils s'étaient "trompés" en 2003, lors de la réforme alignant la durée des cotisations dans le public sur celle du privé, et qu'ils "se trompent de nouveau cette année".

Dans une allusion aux propos tenus par Ségolène Royal jeudi soir dans l'émissionA vous de juger sur France 2, le Premier ministre a affirmé : "Je le dis aux Français, solennellement : ne croyez pas ceux qui vous promettent aujourd'hui qu'ils reviendront sur les lois que nous sommes en train de faire voter".

"Accepter une réforme qui est raisonnable"

François Fillon a par ailleurs souligné, devant quelque 1.500 militants et élus, que les manifestants, qui ont été entre 1 et 3 millions à descendre mardi dans la rue, "(méritaient) d'être respectés". "Mais ceux qui ne manifestent pas méritent d'être respectés dans leurs convictions", a-t-il ajouté. Mais les syndicats ne baissent pas les bras. Samedi matin, Jean-Claude Mailly, le secrétaire général de FO, a déclaré sur Europe1 que "la manifestation n'est pas terminée"

"Le bon sens transcende les étiquettes partisanes, on peut être hostile à notre majorité et cependant accepter une réforme qui est raisonnable", a estimé François Fillon, jugeant que "la démographie est plus forte que les slogans". "On ne peut pas prétendre faire l'Europe, faire un grand espace où circulent les marchandises et les personnes si dans un pays on travaille 35 heures, dans l'autre 40, si dans un pays on prend sa retraite à 60 ans et dans l'autre à 67 ans", a-t-il asséné.

Rappelant que le gouvernement n'avait pas choisi de basculer vers un système par capitalisation, mais de garder le système par répartition, datant de l'après-guerre, le Premier ministre a affirmé que la réforme "était inscrite dans la continuité de l'héritage social et républicain". "Notre réforme, elle adapte cet héritage et même, j'ai la prétention de le dire, elle le sauve", a-t-il lancé, prédisant que dans "dix ans, ce ne sera pas la réforme de la majorité mais celle de tous les Français".