"Règle d'or", un débat secondaire

François Fillon en appelle, dans Le Figaro de samedi, à l'union nationale pour inscrire dans la constitution une "règle d'or".
François Fillon en appelle, dans Le Figaro de samedi, à l'union nationale pour inscrire dans la constitution une "règle d'or". © MAXPPP
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Olivier Duhamel , modifié à
LE + D'OLIVIER DUHAMEL - Le vrai débat porte plus sur les moyens de concilier relance de la croissance et réduction de l'endettement.

22 septembre

La droite au pouvoir veut mettre les socialistes au pied du mur. François Fillon en appelle, dans Le Figaro de samedi, à l'union nationale pour inscrire dans la constitution une "règle d'or" de limitation des déficits publics. Tout le monde devrait se retrouver sur l'impératif d'une réduction de la dette, et le signal à donner au marché pour garantir la notation AAA de notre pays.

La gauche dans l'opposition refuse cette injonction, arguant qu'il s'agit d'une manoeuvre électorale, d'autant que les déficits se sont aggravés sous la présidence de Nicolas Sarkozy. A huit mois de la présidentielle, la ficelle est un peu grosse.

De part et d'autre, c'est de bonne guerre.

De bonne guerre, mais assez secondaire.

Parce que la notation de la France dépend moins d'une telle révision constitutionnelle que du prochain budget et des réductions effectives de nos déficits.

Parce que l'inscription d'une telle règle dans la constitution relève plus du symbolique que de l'économie réelle.

Parce que le vrai débat porte plus sur les moyens de concilier relance de la croissance et réduction de l'endettement.

Et sur ces questions clés, la campagne présidentielle commence à peine.