Régimes spéciaux : les négociations s'ouvrent, la grève menace

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Rédaction Europe1.fr , modifié à
Les syndicats de la SNCF, de l'Energie et de la RATP se réunissent tour à tour mercredi et jeudi pour arrêter leurs réponses aux annonces de Nicolas Sarkozy, en particulier sur la réforme des régimes spéciaux. En attendant, le ministre du Travail, Xavier Bertrand, entame 15 jours de concertation avec toutes les parties concernées.

Nicolas Sarkozy lui a donné 15 jours chrono... Le ministre du Travail a entamé mercredi après-midi les discussions en vue d'une réforme des régimes spéciaux de retraites en recevant la CFTC d'abord, puis la direction de la SNCF. Xavier Bertrand a donné le ton mercredi matin chez nos confrères d'i-télé : la réforme devra avoir été menée "d'ici la fin de l'année", ce qui "laisse trois mois et demi".

Les syndicats de la SNCF, de l'Energie et de la RATP se réunissent de leur côté mercredi et jeudi pour arrêter leurs réponses aux annonces de Nicolas Sarkozy. Avant même la réunion des fédérations de cheminots, Didier Le Reste, secrétaire général du premier syndicat à la SNCF, la CGT, a prévenu qu'il allait proposer aux autres syndicats "un mouvement national de grève", "dès le mois d'octobre". Les mots d'ordre en seront "la question de l'emploi et du service public, la casse du fret" et aussi "la perspective de la réforme des régimes de retraite".

Les deux semaines de concertation doivent permettre au ministre du Travail de préciser "les principes communs de l'harmonisation" des régimes spéciaux avec le régime de la fonction publique, conformément à ce que lui a demandé mardi le chef de l'Etat. Selon le souhait du président Sarkozy, ces principes d'harmonisation "seront déclinés par la négociation, entreprise par entreprise, pour tenir compte des spécificités de chaque régime".

Xavier Bertrand estime "difficilement compréhensible" l'éventualité d'une grève à la SNCF. "Il y a une volonté politique et aussi une volonté de dialoguer. Et quand je dis dialogue, ça va être des rencontres, avoir la position de chacun, la CGT comme les autres syndicats, les directions des entreprises, les parlementaires".

Etienne Guffroy (avec AFP)