Régimes spéciaux : Anne-Marie Idrac écrit aux cheminots

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Rédaction Europe1.fr , modifié à
La présidente de la SNCF a envoyé jeudi une lettre aux 160.000 cheminots leur présentant des propositions "concrètes" sur la réforme des régimes spéciaux de retraite, et les prévenant du risque d'un "divorce avec les Français" en cas de grève. Une grève reconductible est prévue à partir du 13 novembre 20 heures.

Anne-Marie Idrac prend la plume face à la grève qui se profile le 13 novembre prochain. La présidente de la SNCF a envoyé une lettre qui s'adresse directement aux 160.000 cheminots pour leur présenter des propositions "concrètes" sur la réforme des régimes spéciaux de retraite. La direction de l'entreprise ferroviaire dit avoir "bon espoir" qu'au moins un syndicat rejoigne la table des négociations d'ici mardi soir, début d'une grève reconductible à l'appel de sept fédérations syndicales de cheminots sur huit. "Nous sommes disponibles à toute heure, sous toute forme", affirme Guillaume Pépy, directeur général délégué de la SNCF.

"Nous n'avons pas l'intention de rester inertes, nous voulons prendre toutes les initiatives possibles" avant mardi soir, explique de son côté Anne-Marie Idrac. "Les cheminots ont droit à des réponses précises, ce qui ne peut se faire dans le cadre de négociations avec les organisations syndicales" qui refusent de se rendre aux invitations de la direction "pour des raisons incompréhensibles".

La direction met "14 points concrets sur la table", parmi lesquels le "déblocage de la grille salariale", "l'amélioration des conditions de travail sur les postes difficiles", le "développement du temps partiel choisi en fin de carrière", la création d'un complément de retraite et d'un compte épargne temps. "Mon engagement est de prendre en compte les spécificités des métiers de cheminots et de les intégrer dans la réforme", promet la présidente de la SNCF dans son courrier. Un mouvement reconductible serait une "aventure inconnue et dangereuse", "pénaliserait nos clients de manière incompréhensible pour eux" et "ruinerait tout ce que les cheminots ont pu faire pour notre activité Fret", ajoute-t-elle. "Ne prenons pas le risque de créer un divorce avec les Français", plaide Mme Idrac.