Rebondissement dans l'enquête sur l'attentat de Lockerbie

  • Copié
Rédaction Europe1.fr , modifié à
Un témoin clé a reconnu avoir menti dans l'enquête sur l'attentat de Lockerbie qui avait fait 270 morts en 1988, selon Le Figaro daté de lundi. L'instruction et le procès avaient conclu à l'implication d'un haut responsable libyen. Sa responsabilité avait été établie sur la foi d'une pièce conviction... Pièce à conviction reconnue par un ingénieur suisse, qui déclare aujourd'hui avoir menti sur toute la ligne.

En décembre 1988, un 747 de la Pan Am explosait au-dessus de l'Ecosse à l'avant veille de Noël. Bilan : 270 morts. L'enquête et le procès avaient établi l'implication d'un haut responsable libyen. Sa responsabilité avait été établie sur la foi d'une pièce conviction : un fragment de retardateur destiné à déclencher une explosion et identifié par un ingénieur appartenant à une société suisse, qui avait fourni du matériel électronique à Tripoli. Aujourd'hui, Ulrich Lumpert, cet ancien ingénieur suisse de 65 ans, affirme avoir menti et assure avoir volé le déclencheur dans les ateliers de sa société pour le remettre à un enquêteur écossais. Depuis longtemps, la thèse officielle qui impliquait la Libye était remise en cause alors que les premièrs éléments de l'enquête conduisaient à une piste prosyrienne. Cette révélation tombe alors que Tripoli espère le retour d'Abdel Basset Ali al-Megrahi, emprisonné en Grande-Bretagne pour cet attentat. Ce dernier avait été autorisé, fin juin, à faire appel de sa condamnation pour la deuxième fois. La pièce à conviction en question, seul élément à charge, pourrait désormais devenir un élément à décharge.