Rafle du Vel d'Hiv : Fillon préside la cérémonie du 65e anniversaire

  • Copié
Rédaction Europe1.fr , modifié à
François Fillon a présidé dimanche une cérémonie de commémoration au square des Martyrs juifs à Paris. Le Premier ministre a exhorté les jeunes Français à ne jamais oublier la "faute pleine, indélébile" dont se sont "souillés des responsables de Vichy, des fonctionnaires, des collaborateurs". Les 16 et 17 juillet 1942, la police française a raflé 13.152 juifs de la région parisienne. Plus de 8.000 d'entre eux ont été rassemblés au Vélodrome d'Hiver à Paris, puis déportées vers les camps d'extermination de l'Allemagne nazie et en Pologne.

Il y a 65 ans, les 16 et 17 juillet 1942, plus de 13.000 juifs étaient arrêtés, à Paris et dans la région. 8.000 d'entre eux ont été parqués au Vélodrome d'Hiver. Ils y resteront plusieurs jours, sans aucune hygiène avec très peu de nourriture, dans des conditions déplorables avant d'être déportés, envoyés dans des camps d'extermination de l'Allemagne nazie et en Pologne. Dimanche, François Fillon a commémoré le 65ème anniversaire de la Rafle du Vel d'Hiv, au square des Martyrs juifs à Paris, tout près de l'endroit où s'élevait le Vélodrome d'Hiver. Le Premier ministre s'est adressé à la jeunesse française. Il a demandé à ne jamais oublier la "faute pleine, indélébile" dont se sont "souillés des responsables de Vichy, des fonctionnaires, des collaborateurs". "Leur faute n'est pas votre faute, leur honte n'est pas votre honte. Mais il y a dans leurs actes une horreur qui doit devenir la vôtre, un dégoût qui doit soulever vos coeurs comme il a soulevé le nôtre", a insisté François Fillon. "Nous ne sommes pas et nous ne pourrons jamais être guéris de l'Holocauste", a-t-il déclaré. "Lorsque la voix de ceux qui ont vécu cette tragédie se sera tue, il vous reviendra, à vous jeunesse de France, de prendre le relais de leurs paroles, de leur mémoire. Vous le ferez pour eux, vous le ferez pour la France", a-t-il dit François Fillon a rendu hommage à "l'acte de courage et de lucidité" de Jacques Chirac. Le 16 juillet 1995, il avait été le premier président de la République à reconnaître la responsabilité de l'Etat français dans la déportation des juifs. "Il fallait cet acte de courage et de lucidité pour regarder en face le passé de notre nation, pour décider d'en assumer les responsabilités et les conséquences", a dit le chef du gouvernement, qui use d'ordinaire d'un registre plus critique à l'égard de l'ancien chef de l'Etat.