Rachat d'Alcan (ex-Pechiney) : les salariés français inquiets

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Rédaction Europe1.fr , modifié à
Le leader mondial de l'aluminium, Alcan, qui avait racheté il y a quatre ans le Français Pechiney, est aujourd'hui à son tour sous la menace d'une OPA amicale menée par Rio Tinto. A cette occasion, la division "emballages" du groupe pourrait être vendue. 5.000 salariés français sont concernés.

Alcan, le Canadien leader mondial de l'aluminium, qui avait avalé le Français Pechiney il y a quatre ans, est aujourd'hui en passe d'être racheté à son tour. Deux offres concurrentes ont été présentées : la première, amicale, vient de l'anglo-australien Rio Tinto ; la seconde, de l'Américain Alcoa a été finalement retirée. Si la fusion Alcan-Rio Tinto est menée à terme pour 38,1 milliards de dollars, elle donnera naissance au numéro un de l'aluminium, un groupe qui produirait 4,3 millions de tonnes par an. Les syndicats français, même s'ils jugent l'OPA de Rio Tinto moins dangereuse, restent inquiets, notamment pour la branche "emballages". Cette offre a été approuvée par la direction d'Alcan et recommandée à ses actionnaires. Pour la CFDT, elle constitue un "moindre mal" même si le sort des salariés de la branche "emballages" est encore incertain puisqu'elle pourrait être vendue séparément. Cette branche emploie 31.000 personnes dans le monde dont 4.900 en France, dispersés sur 25 sites. Des réunions des comités d'entreprises européens devraient être organisées rapidement pour faire le point sur la situation.