Les chiffres de l'Insee, même s'ils ne sont pas encore officiels "ne sont pas mauvais et même encourageants (...) contrairement à certaines informations pessimistes déjà parues au cours des derniers jours", a expliqué le secrétaire d'Etat au Tourisme lors d'un déplacement dans le Var. Luc Chatel évoque même une hausse de la fréquentation touristique de près de 4% en juillet. Prudence cependant... Les chiffres pour l'ensemble de l'été ne seront connus qu'au mois d'octobre. Et si la tendance de juillet est à la hausse, les disparités géographiques sont très fortes, avec de bons résultats sur la Côte d'Azur et une saison plutôt "en recul" par rapport à l'an dernier sur le littoral aquitain, dans le nord de la France et en montagne. Parmi les "bonnes surprises" de l'été, le tourisme urbain se porte très bien, notamment "Paris et l'Ile-de-France qui vont faire une très bonne saison, Bordeaux grâce au classement de cette ville au patrimoine mondial de l'Unesco et qui réalise un bond de 16 à 18% ou encore Strasbourg grâce au TGV". Au premier semestre, la fréquentation hôtelière a connu une augmentation de 4,8% dans la capitale, selon l'office du Tourisme de Paris qui espère atteindre fin 2007 35,1 millions de nuitées, soit une hausse de 3,5% sur l'année. Autre motif de satisfaction : les touristes américains, qui boudaient l'Hexagone depuis quelques années, sont revenus plus nombreux cette année (+5%). Le contingent de touristes japonais est également en hausse (+3%). Même s'il a reconnu que le nord du pays et le littoral atlantique ont souffert du mauvais temps, en particulier les campings et les établissements de plein air, le secrétaire d'Etat au tourisme a insisté sur le fait que les mois de juillet et août ne représentaient plus que 57 % des nuitées-vacances de l'ensemble de l'année. Les professionnels ont réussi à "désaisonnaliser" leur marché, ce qui rend leur manque à gagner passager moins douloureux, a-t-il assuré avant d'annoncer qu'il recevrait en septembre les professionnels de la montagne pour "adapter l'offre et répondre aux nouvelles attentes des consommateurs".