Prudence sur les chiffres de la délinquance

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Le sociologue et directeur de recherches au CNRS, Laurent Mucchielli, affirme sur son blog qu'il faut être extrêmement prudent avec les chiffres de la délinquance, publiés chaque année par le ministère de l'Intérieur. Selon lui, "les statistiques de police ne sont pas les 'chiffres de la délinquance'. Et au vu de cette statistique, il n’y a pas vraiment de quoi se vanter", déplore-t-il contrairement aux annonces faites successivement, chaque année, par le gouvernement.

Laurent Mucchielli explique dans son billet que les chiffres de la délinquances publiés par le ministère de l'Intérieur sont "le résultat de l'enregistrement des procès-verbaux dressés par ces fonctionnaires, ce qui ne représente qu'une petite partie de la délinquance". Et ne sont pas pris en compte : "tout ce que les policiers et les gendarmes n'ont pas su" mais pas seulement tout ce qu'ils "ont su", mais qu'ils "n'ont pas 'procéduralisé', n'est pas compté". De même, précise-t-il, "si les victimes n'ont pas porté plainte ou que leur plainte n'a pas fait l'objet d'un procès-verbal en bonne et due forme, la délinquance n'existe pas officiellement".