Procès du bus incendié : témoins et victimes à la barre

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Rédaction Europe1.fr , modifié à
Après l'étude de la personnalité des deux jeunes prévenus, les juges du tribunal pour enfants de Marseille ont entendu ce mercredi les témoins de l'incendie du bus en octobre 2006. Ils étaient aux côtés de Mama Galledou, la principale victime qui n'a pas assisté au début du procès mais témoignera jeudi par visioconférence. Tous ont été fortement choqués par cet événement mais l'un de ces témoins a déclaré à la barre qu'il avait pardonné.

Au deuxième jour du procès de deux des incendiaires présumés du bus marseillais de la ligne 32 devant le tribunal pour enfants de Marseille, les témoins et les victimes du drame sont venus à la barre. Présents dans le bus ou tout près du véhicule, ils ont vu prendre et se développer l'incendie. Une scène qui les a profondément choqués. L'un de ces témoins a cependant pris la parole pour expliquer qu'il avait pardonné aux deux agresseurs aujourd'hui âgés de 16 ans. Abdel Karim a lui 23 ans et garde des séquelles psychologiques très lourdes mais il a décidé de se tourner vers l'avenir.

Mama Galledou, elle, témoignera jeudi. Elle est absente depuis le début de l'audience mardi. Mais la jeune femme, âgée de 27 ans, grièvement brûlée dans l'incendie du bus, a annoncé qu'elle s'exprimerait par visioconférence depuis une autre antenne judiciaire dont la localisation n'a pas été dévoilée. "Elle ne verra que le président. Elle ne veut voir personne d'autres, surtout pas ses agresseurs", a expliqué son avocat.

Les deux adolescents jugés ont formulé des excuses mardi devant le tribunal, selon leurs avocats. Agés de 15 ans, ils avaient reconnu les faits pendant l'instruction mais avaient expliqué qu'ils ne voulaient blesser personne. Le jugement de ce procès à huis clos est attendu vendredi soir. Les deux prévenus risquent jusqu'à 15 ans de prison, pour incendie volontaire ayant entraîné une infirmité ou une mutilation permanente, en vertu de l'application de l'excuse de minorité. Six autres jeunes, également accusés d'avoir participé à l'incendie du bus, doivent être jugés par la cour d'assises des mineurs des Bouches-du-Rhône, du 3 au 7 décembre. Ils risquent 30 ans de réclusion criminelle.