Procès de l'Erika : Total nie toute responsabilité

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Administrator User , modifié à
Total s'est défendu mardi, devant le tribunal correctionnel de Paris, d'avoir joué le moindre rôle de gestion dans les heures de crise qui ont précédé le naufrage de l'Erika, niant du même coup toute responsabilité dans le drame.

Les derniers instants du pétrolier sont examinés en détail par le tribunal correctionnel de Paris. Pour les enquêteurs, Total, affréteur du navire, aurait pu influer sur les décisions du capitaine en le poussant à rejoindre le port de Donges, sur l'estuaire de la Loire, où se trouve un terminal pétrolier d'Elf, alors en cours de fusion avec Total. Le groupe nie pour sa part toute responsabilité. A 18H32, le samedi 11 décembre, veille du naufrage, le commandant Karun Mathur laisse un message sur le portable d'Eric Calonne, secrétaire permanent de la cellule de crise de Total, pour lui faire part de ses difficultés. Le message ne sera écouté que plusieurs heures plus tard. Depuis le début de l'après-midi, ce marin indien qui ne connaît pas l'Atlantique se débat en pleine tempête sur un navire où des fissures sont apparues sur le pont et dont il a dû corriger la gîte en rééquilibrant les ballasts. Il a déjà prévenu le gestionnaire du navire et est entré en contact avec les secours, annonçant puis retirant un appel de détresse. L'Erika s'est abîmé en mer le 12 décembre 1999, provoquant une marée noire qui a pollué 400 km de côtes françaises.